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FFS : "L'Algérie nouvelle promise semble se calquer cruellement sur celle d’avant l’insurrection citoyenne du 22 février"

23-11-2020 14:08  Mourad Arbani

Le Front des Forces Socialistes (FFS) a dressé, lundi, un tableau noir de la situation sociale, économique et politique du pays en relevant que "la  crise que traverse le pays ne cesse de s’accroitre et prend des proportions de plus en plus inquiétantes, mettant en péril la pérennité de l’Etat-National"

"Impuissant devant cette situation, le pouvoir n’apporte pas de réponses appropriées à la crise ne sachant faire usage que de l’autoritarisme au quotidien là où la situation exige des solutions politiques, économiques et sociales à court, moyen et long terme. Ajoutons à cela, l’opacité du système de décision au plus haut niveau de l’Etat qui masque des luttes claniques pour le contrôle du pouvoir, et qui paralyse l’action publique. Ce qui compromet gravement la sécurité nationale et ouvre la voie à tous les risques et à toutes les ingérences, y compris les ingérences extérieures", souligne le FFS dans un communiqué. 

Pour le plus vieux parti de l'opposition, "l’«Algérie nouvelle » promise, en grandes pompes par l’actuel pouvoir semble, malheureusement se calquer cruellement sur celle d’avant l’insurrection citoyenne du 22 février" avant d'ajouter que "le régime persiste dans sa position d’un refus absolu de toute solution politique, seule à même de tracer un nouveau destin pour le pays basé sur un Etat de droit et des principes démocratiques".

Le FFS avertit que "cet immobilisme insupportable laisse entrevoir de très sombres perspectives pour notre pays si des actions concrètes et urgentes ne sont pas entreprises"  avant de mettre en garde que  "cette gestion autoritariste et ces fuites en avant successives d’un régime allergique au changement et qui constitue un danger permanent pour le pays".  

Pour le FFS, "tenter de restaurer un système rétrograde en faillite en imposant une nouvelle façade institutionnelle ne peut relever au mieux d’une cécité politique, au pire de l’irresponsabilité".

Le FFS appelle  "à mettre fin à la gestion sécuritaire et liberticide de la société" et "considère que la sécurité nationale est une notion globale qui intègre aussi bien les aspects militaires, policiers et de renseignements que les aspects politiques, économiques, sociaux et culturels. La primauté doit revenir au politique".

En guise de proposition de sortie de crise, le FFS suggère que "l’urgence est à l’amorce d’un processus politique et à l’ouverture d’un dialogue sincère, responsable et inclusif  avec toutes les forces vives de la nation, dans un climat apaisé, d’ouverture politique et médiatique pour permettre au pays de sortir de cette impasse historique".

Dans le même sillage, il annone le lancement de "l’initiative d’une Convention Nationale qui rassemblera, dès que les conditions seront réunies, les acteurs politiques et les représentants de la société civile, pour débattre de la situation du pays et convenir ensemble d’un programme commun de sortie de crise".

Au plan international,  le FFS est profondément "préoccupé par les situations de tension et de recours aux armes qui prévalent dans de nombreuses zones de conflits, notamment dans notre région et notre espace vital. Le FFS réaffirme que ces conflits ne sauraient trouver de solutions par les ingérences multiformes, qui cachent le plus souvent des guerres d’intérêts économiques par belligérants interposés, mais par des solutions politiques inclusive internes, dans le respect du droit et de la légalité internationale, et de la volonté des peuples à disposer librement de leurs destins".

"La seule issue réside dans nos capacités de construire des régimes politiques démocratiques crédibles et des institutions solides, portés par des consensus internes fort. Pour notre région, la construction d’un Grand Maghreb des peuples, est plus que jamais, une exigence stratégique, politique, économique et sociétale. Un tel ensemble fort et uni nous permettra de faire face aux défis de la mondialisation, et de constituer un pôle de stabilité pour notre région, et au-delà pour notre continent africain", conclut le communiqué.



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