Bien qu’il ne le souligne pasfranchement, le FFS semble opter pour la non- participation voire le boycott duréférendum constitutionnel prévu le 1er novembre prochain.
C’est du moins ce que suggère lecommuniqué ayant sanctionné la réunion de son Secrétariat national au du siège de lafédération d’Alger.
Pour ce parti, l’élaboration de la loifondamentale est un «acte éminemment politique», voire «l’acte politique parexcellence» (…) qui ne saurait, lit-on, «se résumer à une compilation dedispositions juridiques destinées non pas à doter le pays d’un socleconstitutionnel incontesté et incontestable mais à assurer la pérennité d’unsystème de gouvernance obsolète».
La formation de feu Hocine Ait Ahmed donneainsi le ton de ce que sera sa position finale qui sera sûrement actée lors deson Conseil national convoqué par l’Instance Présidentielle du parti pour lesjournées du 25 et 26 septembre 2020.
«(…) Une Constitution, est de cefait, une affaire politique sérieuse, qui doit procéder d’un large débat ausein de la société et être réellement l’émanation de la volonté populaire», soulignele communiqué de ce parti.
Et de trancher : «(…) ladémarche actuelle du pouvoir, n’est pas en mesure de répondre aux aspirationslégitimes de millions d’Algériennes et d’Algériens qui expriment clairementleur désir de changement, notamment depuis le 22 février 2019.
Le FFS propose plutôt un «dialogueinclusif et transparent sans préalables ni préjugés, entre les acteurspolitiques, économiques et les représentants de la société civile».
Mais pour cela, ce parti estime primordialqu’il y ait une «volonté politique». Il en veut d’autant plus que «l’ampleurde la crise», aggravée par la pandémie du covid19, et les grands défisque doit relever en urgence le pays exigent un «traitement politiqueradical et la reconstruction d’un consensus national qui parachèvera le projetnational d’édification d’un Etat souverain, démocratique et social telqu’énoncé par l’appel du 1er novembre et préfiguré par les résolutions ducongrès de la Soummam».
Exit donc le référendum du 01 novembreet cap sur un «processus politique constituant engagé dans un climat delibertés qui permettra de doter enfin la Nation d’une constitution démocratique quiconsacre l’Etat de Droit, régule la société et organise la relation entre lespouvoirs en garantissant leur exercice par des Institutions démocratiqueslégitimes».
Le Front des Forces socialistes penseque «l’Assemblée Nationale Constituante» constitue, une «échéanceincontournable pour sortir du provisoire et des incohérences politique etjuridiques et rendre irréversible la Démocratie dans notre pays».
Le Secrétariat national du FFS enprofite justement pour interpeller les autorités à mettre fin aux «harcèlementset aux poursuites judiciaires à l’encontre des militants, desjournalistes et des animateurs du Hirak et exige la libération immédiate et inconditionnellede tous les détenus d’opinion».