La protection civile algérienne a acquis depuis trois années des bombardiers d'eau mais faute de pilotes, ces aéronefs végètent dans un hangar alors que le pays était en feu.
La protection civile algérienne a reçu comme la Police et la gendarmerie plusieurs hélicoptères sauf que contrairement à la police et à la gendarmerie nationale, les hélicos de la protection civiles ne volent pas. Est ce un problème bureaucratique ? Est ce un problème de qualification des pilotes ?
La protection civile affirme que les pilotes sont en formation et ces avions seront utilisés... l'année prochaine pour lutter contre les incendies de forêts. Ces appareils, très efficaces pour l'extinction des feux de forêts, et réclamés par les populations des régions affectées cet été par les incendies, seront intégrés dans le plan de travail des sapeurs pompiers dès l'été prochain.
Le sous-directeur des statistiques et de linformation à la direction générale de la Protection civile, le colonel Farouk Achour a abordé, hier, la question à l'occasion de la conférence de presse animée conjointement avec les services des forêts pour fournir le bilan des incendies et de la saison estivale.
Le responsable de la protection civile a apporté des explications et surtout des arguments susceptibles de mettre fin à la polémique suscitée par le non recours aux bombardiers d'eau dans la lutte contre les violents incendies de forêts meurtriers de cet été.
Pilotes en formation
Il a rappelé que la direction générale de la Protection civile a acquis depuis plus de trois ans six hélicoptères bombardiers d'eau. Et depuis, des pilotes de ces appareils ont entamé leur formation qui se terminera à la fin de l'année 2017 pour cumuler plus de 3000 heures de vol nécessaires pour devenir opérationnels.
La formation des pilotes de ces hélicoptères est assurée par des écoles spécialisées en Angleterre et en Italie. Au total 25 pilotes de la protection civile suivent des formations pour la mise en exploitation de son unité aérienne en constitution.
Le même responsable a révélé que ces hélicoptères ont effectué des interventions, cet été, au niveau d'El-Taref en faisant quelques lâchers d'eau pour circonscrire des feux de forêts.
Il n'a pas manqué de souligner que la protection civile algérienne a préféré acquérir des hélicoptères bombardiers d'eau à la place des canadairs pour deux motifs, l'un d'ordre financier et le second lié à leur rentabilité.
Le colonel Farouk Achour a, à ce propos, mis en exergue le coût jugé excessif pour leur acquisition (plus de 25 millions d'euros l'unité), une heure de survol à 16000 euros en plus de leur maintenance qui sera également coûteuse. Et de surcroît qu'ils ne seront utilisés que pendant la lutte contre les incendies.
Contrairement aux canadairs, les hélicoptères bombardiers d'eau sont moins coûteux avec une meilleure rentabilité et efficacité. Leur polyvalence est également mise en exergue puisque ces appareils permettront de transporter les éléments de la protection pour d'autres interventions.