Algérie 1

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Face au COVID-19, les algériens n’ont qu’un choix : ensemble pour vaincre l'épreuve

29-03-2020 17:27 

«(…) Nous n’avons aujourd’huid’autres choix que de faire bloc avec les efforts fournis par les deux secteurspublics et privés pour faire face à ce mal, que Dieu nous en préserve».

L’ancien ministre des Affairesétrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi ne croyait pas si bien dire en envoyant cemessage frappé au coin  de sagesse et de bon sens aux algériens.

C’est un message d’un homme d’Etat soucieux de la santé de ses compatriotes en ces tempsd’incertitudes voire de quasi détresse face à un terrible virus invisible quimenace tout le pays sans exception.

En effet, le COVID-19 ne reconnait ni les gens du pouvoir ni ceux de l’opposition.Il frappe sans distinction et sans pitié. Il n’ y a strictement aucunecouverture possible face à lui sauf l’union sacrée .

En l’occurrence, et c’est la quintessencedu message de Taleb Ibrahimi, les algériens de tous les bords politiques ettoutes les extractions idéologiques, n’ont qu’un seul choix à faire : s’unir ou disparaître.

La question qui se pose à nous tous, estcelle de la vie ou de la mort. Il n’ y a pas de troisième voie de recours.

D’où la nécessité impérieuse de se serrerles coudes pour affronter cette adversité dans l’espoir que son passage enAlgérie ferait le moins de dégâts humains possibles.

Politiquement, il y a urgence que soitdéclarée une trêve. Des deux côtés de l'échiquier politique . Il ne sert à rien de s’étriper à coups d’accusations et contre-accusations quand notre avenir collectif s’annonce enpoints de suspension…

Il est moralement inacceptable, ethumainement vil de continuer ce petit jeu malsain entre le pouvoir et ses supporters d’un côté et l’opposition irréductible de l’autre alors même que descentaines de nos compatriotes luttent contre la mort dans des hôpitaux quimanquent de tout. Et des millions d’autres sont confinés chez eux, la mort dansl’âme de ne pouvoir faire quoi que ce soit.

Plus de peur que….

Telle est la triste réalité de notre viede tous les jours (ou plutôt survie) qui exclut théoriquement tous ces combatsde coqs que continuent à se livrer certains fieffés irresponsables dans uncontexte national et mondial empreint d’une grosse peur des lendemainsincertains.

La logique et le simple bon senscommandent en pareilles circonstances que les algériens, tous les algériens,fassent bloc comme le conseille à juste titre Taleb Ibrahimi. Ils doivents’unir contre ce pire virus qui menace toute l’Algérie avec son pouvoir, sonprésident, son gouvernement, ses généraux et l’opposition avec son Hirak, sesmilitants, ses activistes et ses meneurs.

Que l’on se le dise clairement, l’heuren’est plus à ces batailles secondaires à couteaux tirés au moment où leCOVID-19 étouffe chaque jour des dizaines de nos concitoyens sans défense.

On aura tout le temps de solder nos vieuxcomptes une fois qu’on  en aura fini avec cet ennemi commun, d'autant plus redoutable qu'il est invisible et imprévisible..

Mais pour ce faire, il va falloir d’abordsurvivre. Et pour le faire, nul ne pourra réussir individuellement. C’est enfaisant cause commune et en mutualisant tous nos efforts qu’on arrivera àéradiquer ce virus.

Parce que si on échoue dans cetincroyable combat qui nous est imposé, personne n’en sortira indemne. Nousallons vaincre ensemble  ou mourir ensemble. Solidaires et pas solitaires!

C’est pourquoi, ce temps grave que nousvivons nous incite à examiner froidement la situation en faisant abstraction dupouvoir, de ses faits et de ses méfaits.

COVID-19 et cœur vides…

Le temps de prendre conscience que nosvanités individuelles ne peuvent ni ne doivent supplanter nos vulnérabilités collectives.

Le maître mot doit être la solidarité àtoute épreuve  tant tous les algérienssont embarqués à bord du même bateau qui peut se remettre à flot ou chavirer et couler, à Dieu ne plaise.

Il faut relever que le Hirak a fait sa part de boulot en décidant de suspendre jusqu’à nouvel ordre ses actions deprotestation hebdomadaire.

C’est un acte hautement patriotique etresponsable. Mais en face, force est de constater que la machine coercitive  dupouvoir  ne semble pas souscrire à cette trêve politique, sociale et judiciaire.

Les procès expéditifs et lesemprisonnements à tours de bras continuent même en temps de Corona.      

Le pouvoir aurait dû saisir la perche quelui tendait le Hirak, lui qui peine à assurer ne serait-ce que des masques deprotection aux algériens inquiets pour leur vie.

Il est triste de constater que dans denombreux pays du monde l’heure soit à l’union nationale au point où certainsont même libéré les détenus de peur que le COVID-19 ne s’infiltre dans lesprisons et  y provoque un massacre.

C’est dire que le pouvoir sait ce qui luireste à faire. Les algériens ne pourront pas lutter à la fois contre le COVID 9 et les…cœurs vides. Il y aurgence de mettre un peu d’humanité dans cet environnement où l’air estdifficilement respirable. Pas uniquement à cause du CORONAVIRUS.   



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