Leprojet d’amendement de la constitution relatif à L’envoi des troupes de l’ANPen dehors des frontières, afin de participer aux opérations de maintien de lapaix, a cristallisé les critiques tout au long des débats.
Interrogévendredi sur le sujet, le président de la République est longuement revenu surla question pour expliquer le sens de ce changement de doctrine.
Touten rassurant que l’envoi des troupes, pour participer aux opérations de maintiende l’ordre, en dehors des frontières du pays, le président précise que ladémarche « se fera de manièredémocratique et avec l'avaldes deux tiers du Parlement".
"Nousdisposerons d'une Constitution claire et transparente et notre armée aurale droit d'adhérer aux décisions d'instances internationales et régionales pour participer aux missions de maintien de la paix", a poursuivi leprésident de la République qui a tenu à rappeler que l'ANP avait déjà participé,à maintes reprises, à des opérations en dehors des frontières sousla bannière de l'ONU, ainsi qu'à des guerres dans le cadre de la défensearabe commune, mais n'a jamais participé à "des opérations offensives".
Il asouligné, dans ce sens, que ce point avait fait couler beaucoup d'encre,mais "le plus important a été omis, à savoir que l'armée n'interviendraqu'avec l'aval des deux tiers des représentants du peuple et nonsur décision du Président".
"Cedébat est provoqué par des parties qui étaient intervenues, de manière effective,dans des conflits en dehors des frontières et qui nous reprochentaujourd'hui de vouloir changer notre doctrine militaire", a soutenule Président de la République.
« Notrephilosophie n'a jamais changé", souligne M. Tebboune précisant qu'ils'"agit simplement d'un retour à la normale", partant du principe que sil'ANP aura à participer à des opérations en dehors des frontières, cela sefera "sous le couvert de la Loi et de la Constitution et pour accomplir desmissions pacifiques pour la défense de l'Algérie".
Pourle Président Tebboune "l'attaque est la meilleure défense, mais dans certaineslimites", rappelant l'opération terroriste qui avait ciblé la basede Tiguentourine il y a quelques années, "la philosophie adoptée alors interdisaittoute attaque contre les terroristes tant qu'ils se trouvent en dehorsde nos frontières".
Le chefde l’Etat, tout en se félicitant du souci légitime des algériens pour leurarmée, n’en a pas moins des doutes par rapport aux critiques émanant decertaines parties qui d’après lui, ne seraient pas dénuées d’arrière-pensées.
Entout état de cause, revient à la charge le chef de l’Etat, le dernier motreviendra au parlement qui doit donner son feu vert dans le cadre d’un vote avecles 2/3 des voix.