C’est une sélectionnationale inédite qui a donné la réplique, vendredi soir à son homologuegambienne (1-1) pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la CAN2019, où l’EN avait déjà composté son billet.
Une occurrencequi a amené le coach national, Djamel Belmadi, à remanier considérablement sononze, histoire de jauger son potentiel de réserves, s’offrant le luxe de sepasser de la grande majorité de ses cadres.
Entreprise,de prime abord, quelque peu risquée car la Gambie avait encore cette prétentionà la qualification en cas de victoire à Blida.
Mais disons-letout de go : ce Onze-bis aura dissipé toutes les appréhensions et épatétout son monde.
Sur le terrain,ils ont eu un contrôle quasi absolu surtoute le partie, opérant par des passesfluides eu un pressing haut qui a amenéune possession de la balle sidérante, rendant les ‘’Scorpions’’ fantomatiques.
Ce schéma aété conforté par une discipline de jeu, rarement poreuse et le talent techniqueinouï de certains éléments de l’escadron vert.
On parle làde la magnifique transcendance duNapolitain Adam Ounas, véritable révélation comme catalyseur, en l’absence desténors habituels. Seule ombre à son tableau, quelques déchets et une tendance àl’individualisme. Sinon, l’ex Girondin de Bordeaux mordait dans la défenseadverse comme un couteau dans du beurre ! Avec sa prestation XXL d’hier, Ounas fait, désormais, menace aux starsattitrées de l’EN.
A ses côtés, eten l’absence d’ Attal sur le flanc droit, un autre phénomène du Paradou AC s’estrévélé. Haitem Loucif ! Abattage, vélocité et mordant ont propulsé lejeune paciste au devant de la scène et donné au autre gage sur le couloir droitdes verts.
A un degrémoindre, son co équipier de club, Hichem Boudaoui, occupant un poste ingrat aumilieu du terrain, a eu le temps de montrer de multiples facettes de sontalent, prometteuses d’un avenir serein au sein de la sélection.
Ceci pour lesgrandes saillies de la rencontre où la troupe de Belmadi a également montré deslacunes.
L’égalisationdes Gambiens, dans le temps additionnel en constitue une. Elle est larésultante d’une déconcentration fatale, due, sans doute au manque d’expériencemais aussi d’une inefficacité criarde, Darfalou and Co n’ayant pas su et putuer le match au regard d’un grand nombre de bonnes occasions.
Vientensuite, une problématique de placement où l’on a noté, au niveau ducompartiment offensif notamment que les joueurs s’emmêlaient les pinceauxparfois.
En définitivel’enseignement essentiel à tirer de cette partie, qui s’est jouée à gradinsvides, est que le projet- Belmadi tient bien la route, dans l’optique de lareconstruction de l’EN.
Cette cuvée,sortie hier, s’apparente à une botte secrète qui a fait mouche, en dépit du ‘’holdup’’ gambien !