Selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined/Paris), publiée ce jeudi 27 juin et répercutée par l’Agence France Presse (AFP), «les hommes nés en France de parents originaires d'Afrique du Nord (donc notamment d’Algérie) connaissent une importante surmortalité». Cette étude reste néanmoins vague sur les causes de ce phénomène troublant et ne prend pas en compte la population féminine dont les parents sont originaires d’Afrique du Nord et qui est apparement moins exposée à ce drame.
«La discrimination sur le marché du travail, qui est importante parmi la deuxième génération, peut se traduire par une détérioration du fonctionnement psychosocial et par un impact négatif sur la santé» relève l’enquête de l'Ined qui souligne également que «s’il est peu probable que la différence d'accès aux soins de santé soit un élément déterminant, le rôle du tabagisme et de l'alcool pourrait être un facteur de risque aggravant pour cette frange de la population française».
«La France est le pays qui compte la plus grande population de descendants d’immigrés de deuxième génération dans l’Union Européenne. En 2014, la population d’individus nés en France avec au moins un parent immigré représentait 9,5 millions de personnes, soit 14,3 % de la population française totale» fait remarquer l’Institut français d’études démographiques.
A titre de comparaison, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en Algérie, en 2016, pour la population âgée de 15 a 60 ans, le quotient de mortalité était de 106 pour 1000 pour les hommes et 84 pour 1000 pour les femmes.