Le Centre international des Conférences de Ain Benian abriterapendant deux jours, mardi et mercredi, une tripartite (même si le Gouvernementévite d’employer le concept pour se démarquer de l’ancien régime) afin,explique t-on, de venirau chevet de l’économie nationale, qui est aujourd’hui au bord du collapsus, dufait de la jonction de l’effondrement des revenus pétroliers du pays et de lacrise sanitaire du Coronavirus.
Le Gouvernement, (qui sera présent à travers unedizaine de ministres concernés par le développement économique et social), acteurséconomiques, banquiers, représentants du CNES et syndicats vont devoir plancher, cogiter ensemble, dansun exercice de brainstorming XXL pour inventer des mécanismes opératoires àcette fameuse « Nouvelle stratégie de développement économique et sociale »qui tient pour le moment de l’arlésienneet du discours politique.
Le gouvernement, qui a déjà organisé une premièreréunion le 7 juillet dernier sur la question, est en possession de quelques propositions qu’il va mettre sur la table enplus d’une enveloppe de 12 milliards dedinars comme mise de départ pour accompagner cette rencontre qui aura, outre le diagnostic déjà poséet reposé, à définir le schéma thérapeutique à travers l’identification des secteurs, la fixation des priorités et uncalendrier pour le passage des incantations aux actes.
Il faut néanmoins regretter que le Gouvernement ait faitle choix de « zapper » encore les syndicats autonomes, qui sont pourtant beaucoup plus au fait des réalités du terrainqu’une UGTA totalement discréditée et en cela, Djerad, qui va ouvrir demain laréunion, n’a fait que reconduire le même ostracisme en usage du temps des grandesmesses Ouyahia/Sidi Said/Ali Haddad.
On ne choisit pas ses partenaires en fonction de leurbienveillance, voire de leur allégeance, mais par rapport à leur capacité faire des propositions, àenrichir le débat pour que les acteursde la tripartite sortent ensemble avec une feuille de route immédiatementopérationnelle. Le temps urge !