La fédération algérienne de football(FAF) a publié, vendredi sur son site officiel, un long communiqué dont le moins qu’on en puisse dire est qu’ilautant énigmatique que flou.
Elle y dénonce, d’emblée «une campagnede médisance contre la FAF et l’Algérie » (Sic !), sautant auxyeux en titre du communiqué.
Elle enchaine, écrivant que «Depuisquelques jours, l’on assiste à une recrudescence d’attaques croisées et bienorchestrées contre la Fédération algérienne de football et surtout contre lapersonne de son président» soulignant que cette campagne n’a «jamais cessé depuis l’élection de l’actuelbureau fédéral le 20 mars 2017 à ce jour, même si le titre continental décrochéde haute facture à la CAN 2019 en terre égyptienne a apaisé un tant soit peules ardeurs de certains cercles tapis dans l’ombre, face à l’élan populaireexprimé pour cette consécration historique».
Le communiqué poursuit que «Aujourd’hui,et à moins d’une année d’une échéance électorale (en 2021), les mêmes cercless’agitent à travers leurs relais, y compris des sites électroniques et réseauxsociaux, voir des ‘’mercenaires’’ à partir de salons à l’étranger, en faisantcirculer des informations mensongères et des rumeurs diffamatoires dontl’objectif est de discréditer l’équipe fédérale et de lui faire porter seule laresponsabilité de tous les maux qui affectent notre sport-roi ».
Un réquisitoire qui ne repose, à priori,sur aucun fondement dans la mesure où la FAF ne met en avant aucun fait réel,donnant l’impression qu’il répond plus à une réaction épidermique face àquelque impair commis à l’encontre d’un de ses membres.
Restant dans le vague, la FAF s’arqueboute, faisant savoir que «Face à cet acharnement, la Fédérationalgérienne de football dément catégoriquement toutes les allégations colportéespar des porte-voix et des parties malintentionnées qui n’ont pas digéré leschangements profonds initiées par le bureau fédéral et la perte d’intérêts etde privilèges qui ont longtemps fait le lit de la Issaba du football».
Et d’énumérer une série de réalisations,sous forme de satisfecit, qui «font l’objet vainement de tentatives poursemer la confusion et l’amalgame au sein de l’opinion et auprès des pouvoirspublics», fustige-t-elle.
Se justifiant par un «certain droitde réserve», elle se dit s’interdire «en tant qu’institutionrespectable, de recourir aux mêmes pratiques viles pour se défendre etpréserver son image et surtout celle de l’Algérie» elle dénonce encore «des méthodes abjectes», avant de sonnerla charge, menaçant d’ «engager les actions légales requises pour présenterles instigateurs de ces actions devant la justice».
Et de conclure, enfin, qu’ «En dehorsde ces canaux crédibles et transparents, toute autre information expose sonauteur à des poursuites en cas de diffamation et de désinformation», a-t-elle mis en garde.
Au-delà d’un texte à l’allure d’unimbroglio parfait, la FAF cherche-telle, tel que pourrait le suggérer ledernier paragraphe, à verrouiller lechamp médiatique lié au football national ?
Sinon, à quoi rime cette sortie énigmatiqueassortie de menaces à peine voilées ?