Gisèle Halimi, avocate, militante politique et autrice denombreux ouvrages s’est éteinte mardi, àl’âge de 93 ans, au lendemain de son 93ème anniversaire, a rapportél’agence AFP, citant sa famille.
"Elle s'est éteinte dans la sérénité, à Paris", adéclaré à l'AFP un de ses trois fils, Emmanuel Faux, estimant que sa mère avaiteu "une belle vie".
Née à la Goulette en Tunisie, en 1927, Gislèle Halimi afait de sa propre vie un combat pour défendre « les causes dures » notamment larévolution algérienne, en signant auxcôtés du célèbre écrivain et philosophe français, jean Paul Sarte, le Manifeste des 121 danslequel les signataires, des intellectuels de gauche, soutenaient le droit à l’indépendancede l’Algérie.
En 1960, Gisèle Halimi, dans un procès qui resteramémorable, a pris la défense de la Moudjahida Djamila Boupacha, arrêtée torturée et violéepar les soldats français.
Malgré une retentissante plaidoirie, Djamila Boupacha estcondamnée à mort, pour avoir déposée une bombe, avant d’être amnistiée, au lendemain de l'indépendance de l'Algérie.
Gisèle Halimi est aussi une militante engagée qui a défendu ledroit des femmes à l’avortement et fonde avec l’écrivaine Simone de Beauvoir lemouvement « Choisir » qui prendra part à toutes les luttes féministes en Franceet organiser la défense de nombreuse femmes maltraitées.
A côté de ses activités d’avocate « au verbe charmant »,de son engagement politique pour la cause féminine, Gièsèle Halimi est l’autricede plusieurs ouvrages, comme « Djamila Boupacaha », «Le ProcèsBurgos », « La cause des femmes », « Avortement, une loi,un procès », « Le lait de l’Oranger », « Une embellieperdue », « Avocate irrespectueuse ». (Avec agences)