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Effervescence du front social : des partis politiques appellent au dialogue

03-02-2018 13:28  N. S

Le front social est marqué par uneprofonde agitation qui dure déjà depuis d’un mois, avec la grève des médecinsrésidents, puis celle des paramédicaux, avant de voir le mouvement prendre uneautre amplitude avec la décision du CNAPESTE de mettre à exécution son mot d’ordrede « grève nationale illimitée. »

Face au silence inhabituel du Premier ministre, ce sont les deux ministres des secteurs concernés, MmeNouria Benghabrit et le Pr Hasbellaoui qui sont montés en première ligne pourgérer la situation, tout en s'appuyant sur la Justice pour déclarer "illégales" les grèves. Sans succès pour le moment, faut-il observer, car les tentatives de dialogue entreles syndicats et les deux ministres et leurs collaborateurs n’ont abouti qu’àun constat de situation où chacun reste sur ses positions.

Devant cette impasse, avec desrisques potentiels de pourrissement, des partis politiques ont pris ce week-endla parole pour inviter au dialogue afin de désamorcer cette fronde sociale.

Mme Louisa Hanoune, quiréunissait vendredi son bureau national, a appelé le gouvernement à « répondrepositivement » aux revendications des syndicats. Dans le même temps, ellea annoncé une « initiative politique » pour explique t-elle, la recherched’une solution idoine à la crise politique et sociale qui secoue le pays. »Sans donner plus de détails. A moins que ce soit juste un coup de « com »

Pour sa part, Filali Ghouini d’ElIslah, s’exprimant samedi, au terme de la réunion de son bureau national, afait un plaidoyer pour « un dialogue immédiat et responsable »,mettant en garde contre les conséquences de la persistance de la tensionsociale. « Il faut un dialogue empreintde sagesse, de responsabilité et de sentiment national »appuie encoreFilali Ghouini.

Même tonalité chez le présidentde l’ANR qui apelle à « la prise en charge des revendications dessyndicats, dans la limitée des moyens fiancier et humain du pays. Il faut desconcessions des deux côtés pour stopper la spirale de la protestation »,argumente Belkcem Sahli, en marge de la réunion de son bureau national.

La semaine dernière Djamel OuldAbbès, en visite à Msila avait déclaré que son parti était à l’écoute des demandesdes syndicats qu’il avait invité à la responsabilité et la sagesse. » Sans les citer, le chef du FLN aaccusé des « parties » d’instrumentaliser les revendications sociales dansle cadre d’une démarche en rapport avec la présidentielle de 2019.



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