Le ministère de l’Education nationale, dans le souci de restaurer« l’autorité et la discipline » dans les établissements scolaires, adécidé d’être à cheval sur la tenue vestimentaire. Dans une note envoyée aux directeursil est stipulé que « tout élève dont la coupe de cheveux est + anormale+sera exclu. »
Certes, mais c’est quoi exactement une coupe de cheveux « anormale » ?Sans doute que les inspirateurs de cette note font référence à ces tendances chezles jeunes collégiens de se coiffer en imitant leurs idoles, des acteurs etactrices de cinéma, des joueurs de football, des chanteurs et autres people.
Demême qu’il est interdit aux élèves d’entrer en cours « avec des pantalonsdéchirés », ajoute la note qui fait référence à cette mode chez les jeunesde porter des jeans déchirés au niveau du genou ou au niveau de la partie avantde la cuisse. Mais tant qu’à faire les responsables doivent afficher la même rigueurà l’égard des élèves qui viennent à l’école en look Afghan, en Djallaba etdes sandales aux pieds. Le port obligatoire du tablier est censé effacer la diversitévestimentaire des élèves.
On comprend aussi le souci des initiateurs de cettenote d’interdire aux filles un maquillage ostentatoire, mais la même obligationdoit être affichée à l’égard des filles qui viennent en khimar, une forme deHidjab qui cache le visage. S’agissant du téléphone portable, il ne sert à riende l’interdire, mais juste d’exiger des élèves de le désactiver au moment descours.
Quant à la fermeture des portes à7h 55, la disposition tombe sous le sens d’autant plus qu’elle permet delutter contre les retards. En fait, leprincipe d’imposer une « tenue normale » aux élèves, s’entend, à la conditionque ceux que ceux qui sont en charge ne fassent pas dans le « deux poids et deuxmesures » ou dans une application tatillonne.