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Education: la Toile s'enflamme sur "le Bac soldé à moins de 10"

11-10-2020 13:19  N. S

L'annonce du ministre de l'Education,  Mohamed Ouadjaout (photo), de baisser la moyenne d'admission au bac à 9/20, en raison des conditions sanitaires particulières, a trouvé un prolongement instantané sur la Toile où la vox populi n'y est pas allée du dos de la cuillère pour dénoncer la décision qualifiée de "populiste".

"Bienvenue au Bac du référendum", ironise "Algérinou" pour qui "la crise sanitaire a bon dos pour justifier toutes décisions populistes pour pousser les algériens à aller voter le 1er novembre prochain".

"On  nous a servi une connexion pourrie pendant toute une semaine, pour donner le Bac avec 9/20, ma parole , c'est de la caricature", tacle pour sa part Syphax, alors que Amine plus cynique "félicite les recalés au Bac pour leur réussite".

"Même dans le Bac, vous mettez du social, avec le social on ne construit pas un pays", déplore Amar qui rappelle que "dans les année 90 l'Algérie avait vécu des conditions autrement plus exceptionnelles et plus dramatiques, mais personne n'a osé touché au Bac"

"Les pays se construisent avec le réalisme et non avec les sentiments, dans les pays qui ont du respect pour leurs élites ,pareille décision s'appelle  scandale", enfonce Sabrina qui ajoute un brin désabusée "et avec de telles décisions, on se demande pourquoi nos universités sont toujours à la traîne dans les classements internationaux".

Plus subtil, "Djaffar Bac" (sic) rappelle que "si la pédagogie est nécessaire en politique, le politique en pédagogie est toxique", ajoutant que "les autorités, à la limite auraient dues prendre  la mesure en interne, mais à travers sa médiatisation, il y a un objectif politique, une attente d'un dividende politique" C'est ce qu'il soupçonne.

Tous les commentaires sur la Toile, qui s'est vraiment emballée depuis l'annonce de cette décision, sont dans  cette veine où humour caustique le dispute à la désapprobation disqualifiante.

Du côté syndical, c'est le silence, à part Meziane Mériane, le président  du SNAPESTE qui désapprouve en expliquant sur la chaîne III de la radio,  "j'aurais aimé qu'on garde la moyenne à dix, d'autant plus que les épreuves  étaient largement abordables, surtout que les élèves n'ont eu qu'un trimestre et demi de cours".

Finalement la seule personne à voir, pour le coup,  le verre à moitié plein est Mme Djamila Khiar, la présidente  de l'Association nationale des parents d'élèves, qui ne cache pas sa "satisfaction", félicitant "les autorités qui nous ont écouté".



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