Le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad a eu raison d’appeler les membres de songouvernement à lancer des concertations sectorielles avec les organisationspatronales et les syndicats pour «évaluer et contenir l’impact de lapandémie de Covid-19 sur l’entreprise et la vie économique».
Les premiers effets néfastes de pandémie sur l’économie nationalecommencent en effet à se faire sentir.
L’Office Nationale des Statistiques (ONS) vient en effet de révélerque le rythme des créations d’entreprises a enregistré un net recul durant lepremier semestre 2019 par rapport au premier semestre 2018 avec une contractionde l’ordre de 5,69%.
En clair, il y a de moins en moins de nouvelles entreprises à causedu coronavirus qui a quasiment mis l’économie nationale au point mort.
Et comme pour ne pas arranger la situation, on apprend auprès del’ONS que pas moins de 1.730 personnes morales (entreprises NDLR) ont faitl’objet d’une cessation d’activité au cours du premier semestre 2019, dont33,93% seulement à Alger.
De même que le taux de radiations des entreprises au registre ducommerce a connu une nette augmentation au cours de ce semestre, avec 81entreprises radiées, soit 4,91 % par rapport au premier semestre 2018.
C’est dire que l’état de léthargie national induit par lescontrecoups du COVID-19 va impacter négativement l’économie nationale déjàfortement touchée par l’effondrement du marché pétrolier.
Pour cause, les cours du pétrole sont descendus à des niveauxtellement bas, que certains expertsrecommandent même d’arrêter momentanément la production de l’or noire dont leprix de vente n’est pas loin de celui du prix de revient.
Cette contraction des recettes en devise à fatalement mis le budgetde l’Etat sous une terrible pression.
A l’arrivée, la situation financière de l‘Algérie passepratiquement au rouge en ce sens que les exportations risquent de ne passuffire pour couvrir la moitié des importations.
Le Fond Monétaire International (FMI) vient d’ailleurs d’annoncerde sombres prévisions financières pour l’Algérie pour l’année 2020.
Il prévoit en effet une chute de l’ordre de 5,2% du PIB (produitintérieur brut). EN termes simples, l’Algérie va enregistrer environ 9milliards de dollars de man que a gagner à cause précisément, de l’effondrementdes recettes en hydrocarbures.