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Droits de l’Homme : des Euro-parlementaires accablent le Maroc

22-02-2020 14:36  Nourredine B

Des parlementaires européens viennentd’épingler le Maroc sur les violations des droits de l’homme dans le Rif.

En effet, etdans une conférence organisée mercredi dernier, au Parlement européen , KatiPiri et Tinek Strik ont dénoncé une «violente répression des manifestationspacifiques dans le Rif marocain» ainsi que des «violations des droits del’homme» par les autorités.

Précisément,la Néérlandaise Kati Piri, représentante du groupe des ‘’Socialiste etDémocrates’’ (S&D), qui reste la deuxième force politique au Parlementeuropéen,  a chargé la Police dumarocaine, soulignant «une répression violente des manifestants pacifiquesde la population du Rif qui revendiquait ses droits  élémentaires à la santé, l’éducation,l’emploi etc.» dira-t-elle.

Enchainantson ''réquisitoire'', Piri a également mis en exergue une répression continue de laliberté d’expression et de rassemblement, précisant, dans ce contexte que 16personnes  ont été arrêtées durant lescinq derniers mois seulement.

Elle a enfinappelé à «la libération immédiate et non conditionnelle des prisonniers politiques, l’arrêt de la répressionde la liberté d’expression et d’association et l’amélioration des conditions devie dans le Rif», concluant en gros que la situation ne faisait que «s’empirer».

Par ailleurset peu avant la conférence, la députée belge du même groupe, avait déjà postéun tweet alarmant. «Aujourd’hui, des observateurs internationaux onttémoigné sur la façon dont les manifestants du Rif ont été faussement accusés,torturés et intimidés, après les manifestations de masse en 2017» a- t-elle écrit, ajoutant que «Le Maroc est un important partenaire pour le Marocet, pour nous, la situation est urgente et en haut de l’agenda», prévient-elle.

De son côté,l’eurodéputée néerlandaise, Tineke Strike, du groupe des verts/ ALE a affirmésur twitter que «des preuves convaincantes que toutes les règles d’un procèséquitable ont été violées et que les violations se poursuivent», exhortant,de ce fait, l’UE à ouvrir une enquête indépendante.

Pour leurpart, de nombreux autres intervenants, tels l’américain Richard Winfield, présidentde l’International Lawyers Project (ISLP), l’espagnol Juan Soroeta Liceras,président de  de l’ONG ’’Association internationalepour l’observation des droits de l’homme’’, ou encore les avocats, latunisienne Houda Haouami et l’avocat marocain, Abdelassadik El Bouchattaoui, membrede l’ISLP et exilé en France, ainsi que de nombreux activistes et défenseursdes droits de l’Homme ont unanimement dénoncé la «violente répression»des manifestations pacifiques dans le Rif, non sans appeler au respect deslibertés fondamentales et la libération immédiate et sans condition des détenusdu hirak des Rifains.



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