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Djerrad qualifie « d’absurdité » les accusations d’instrumentalisation du Coronavirus par les autorités

15-03-2020 12:58  N. S

Le Premier ministre a, comme il fallait s’y attendre, répondu aux accusations portées contre le pouvoir d’instrumentaliser l’épidémie du Coronavirus pour empêcher les citoyens de manifester.   

"Je pense que les Algériens sont très conscientsde cela. Il faut faire très attention aux manipulations et aux voix qui souhaitentamener le pays vers le chaos", a-t-il martelé, dimanche, lors de son passageà la chaîne III de la Radio nationale.

"Qu'est ce que vous voulez que je vous dise faceà l'absurdité. Aujourd'hui, le pays est face à une pandémie mondiale et onaccuse le gouvernement d'être derrière cela, entre le sublime et le ridicule,il y a un pas", a-t-il commenté appelant "nos frères et sœurs quisortent le vendredi à faire attention, il s'agit de leur vie et de leursanté".

Lepremier ministre retourne  l’accusation enpointant du doigt des forces qui manipuleraient le Hirak, cherchant, selon lui« à mener le pays vers la chaos ».

M.Djerad a affirmé que les Algériens le savent, "le Hirak du 22 février n'estplus le Hirak d'aujourd'hui", expliquant qu'"il y a une évolution et c'està eux d'apprécier, individuellement et collectivement. La responsabilité estindividuelle et collective, nos jeunes souhaitent, par leurfougue, aller vers des ruptures, mais il faut y aller de manière sereine etintelligente".

LePremier ministre a relevé qu'au niveau du Hirak "certains croient que legouvernement cherche à trouver des justifications politiques pour l'interdire",prétendre que "le peuple est contre ses dirigeants est un mensonge",a souligné le Premier ministre, ajoutant "aujourd'hui, à l'heure où je  vous parle, M. le président de la Républiqueest dans son bureau en train de suivre les évolutions".

M.Djerad a noté qu'"un chantier politique extraordinaire, une nouvelle constitution,qui va être annoncée bientôt, débattue par toute la classe politique", estdéjà lancé.

Il a,dans ce sillage, lancé un appel "aux élites politiques de notre pays pourprendre conscience et assumer leurs responsabilités, dire à tous les citoyensque c'est une occasion extraordinaire pour s'en sortir, travailler pourque notre pays devienne une réelle démocratie et un pays de liberté".

Il asouligné, par ailleurs, que cette pandémie mondiale peut être une possibilitépour nous de nous unir, face à ce danger, à amener notre peuple, qui a toujoursété uni face à l'adversité, à sortir de cette crise et des "griffes desmanipulateurs et ceux qui veulent le pousser vers l'inconnuet l'impasse".

Evoquantle secteur de la justice, M. Djerad a estimé que c'est un des piliers duprogramme du Président de la République, soutenant qu'il constitue un "desfondements de la démocratie et qui doit retrouver sa sérénité et sonindépendance".

Il a ajouté que dans la prochaineConstitution, la séparation des trois pouvoirs était "essentiel", etqui permettra à la justice de prendre ses décisions de "manièreindépendante".

Dansce contexte, il a noté que la poursuite de tous les responsables de dilapidationsdes deniers publics était déjà faite et ça continuera : "je crois que c'estune dissuasion pour ceux qui seront tentés de toucher aux biensde ce peuple", a-t-il conclu. 



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