Des militants du Front des Forces Socialistes (FFS) seront jugés, jeudi prochain, par le tribunal criminel de Ghardaïa dans l'affaire des événements de Guerara de 2013.
Les accusés répondront à de lourdes charges, à savoir, "association de malfaiteurs dans le but de détruire ou de changer le régime, soit d'inciter les citoyens ou habitants à s'armer contre l'autorité de l'Etat ou s'armer les uns contre les autres, soit à porter atteinte à l'intégrité du territoire national".
Dans une question écrite adressée au ministre de la Justice, le groupe parlementaire du FFS accuse les "services de sécurité" d'"avoir monté de toutes pièces » les dossiers d'accusation jusqu'à traduire les accusés devant un tribunal criminel.
Les députés du FFS soulignent que leurs militants ainsi que d'autres activistes contre lesquels ces graves charges pèsent avaient au contraire lors de ces douloureux événements multiplié les appels au calme et dénoncé tous les actes de violence.
Les élus du FFS qualifient les faits à l'origine de ces poursuites judiciaires à l'encontre de ses militants et d'activistes de"graves dépassements" et d'une tentative d’"impliquer l'appareil judiciaire dans la répression de militants et citoyens innocents en les entraînant devant la justice".
Le groupe parlementaire du FFS s'interroge quant à "l'indépendance de l'appareil judiciaire" quand des charges aussi lourdes pouvant faire condamner les accusés jusqu'à la prison à perpétuité sont retenues contre les mis en cause..
Il réclame au ministre de la justice que des mesures soient prises pour que "les autorités judiciaires accomplissent leurs nobles missions en toute indépendance sans céder aux pressions qu'elles subissent de la part de certaines parties des autorités sécuritaires et exécutives au niveau de cette wilaya pour retenir contre ces militants et activistes de lourdes accusations infondées qui ne peut œuvrer que pour le pourrissement et à semer la fitna" .