Dans uneanalyse publiée, vendredi, le centre Carnegie pour le Moyen-Orient met en avantl’expérience algérienne en matière de déradicalisation.
Cetteanalyse intitulée "une vie après le djihadisme", ne manque d’encenserclairement une démarche qui servira «de modèle de référence pour d’autresinitiatives de désengagement dans le monde».
Ellesouligne que si jusqu’ici, «il n’existe aucun modèle ou programme idéal pourle désengagement des djihadistes, l’expérience algérienne constitue un point dedépart utile pour développer des initiatives de déradicalisation ailleurs, dansle monde», développe-t-elle.
Dans sondocument, le centre basé à Beyrouth et relevant du Think Tank WashingtonienCarnegie endowment for international peace, ajoute qu’ «une leçon doitêtre tirée de l'expérience algérienne, c'est que la réponse militaire n'est passuffisante en soi car le djihadisme est avant tout un phénomène social»,prévenant que l’incapacité à affronter le phénomène sur le plan social pourraitl’aider à resurgir sous une autre forme.
Rappelant,ensuite, étape par étape de la trêve à la Réconciliation nationale, l’auteur del’analyse, Dalia Ghanem-Yazbeck, tombe sur une conclusion sans appel.
«Aujourd'hui,l'Algérie, avec la combinaison d'approches rigoureuse et douce (à la fois),fournit un exemple réussi pour neutraliser le terrorisme», relève-t-elle.
Ghanem-Yazbek retient surtout qu’au total, 7.000 terroristes en plus d’autres groupesont renoncé aux armes et accepté de rentrer chez eux, mettant en relief que ceprocessus «a permis de restaurer la foi et la confiance des Algériensen leurs dirigeants», constate l’analyste.
Elle observeque la charte a contribué à contrer la rhétorique extrémiste en donnant l’occasionaux repentis de s’exprimer sur les effets négatifs de l’action terroriste et enles encourageant à parler publiquement de leurs expériences dans les groupesarmés et des raisons de leur désengagement.
Elle met,également, en exergue le fait que le dispositif ait été assorti de compensationsfinancières en faveur des "victimes de la tragédie nationale", ycompris aux familles des terroristes, en notant que la réhabilitationprofessionnelle des repentis visait à les réintégrer dans la société.
«Les initiatives du gouvernement ont privéles djihadistes d'un vivier de recrutement potentiel en offrant une alternativeau djihadisme», a conclu, enfin le document de Carnegie.