Le RCD brandit le spectre de la fraude et croit en déceler les premiers indices dans la vidéoconférence du secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, Hocine Azouz, à destination des personnels des DRAL.
« Monsieur Hocine Mazzouz, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, a animé, le 26 avril 2017 à 10 heures, une discrète vidéoconférence à destination des institutions sous tutelle de son ministère et du personnel informatique relevant de chacun de ces échelons dans les 48 wilayas du pays et a, à cette occasion, présenté le logiciel destiné à recueillir les résultats des élections législatives au soir du 4 mai 2017», s’alarme le parti de MohcineBellabas.
Le communiqué du RCD explique encore que «les différents agents de l’administration ont été destinataires d’une présentation générale du système intranet propre à chaque wilaya et des modalités de la saisie et de la validation des résultats issus des PV de chaque commune.»
Jusque-là rien d’anormal dans la démarche qui s’inscrit un peu dans la poursuite de l’opération de numérisation déjà mise en œuvre lors de la phase des candidatures. Ce que redoute en revanche le RCD, c’est cette disposition « d’apparence anodine », mais qui peut remettre en question toute la régularité du processus. De quoi s’agit-il en l’occurrence ? De cette possibilité pour le wali d’intervenir sur les procès-verbaux des communes dans le cas de «saturation du réseau.»
L’intervention de l’homme pourrait potentiellement constituer une brêche dans le système, redoute, à juste titre le RCD.
« Autant dire que, selon le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, les dépouillements communaux sont soumis à la discrétion de la wilaya», estime le parti de Mohcine Bellabas qui voit dans cette mesure technique, en apparence la possibilité pour l’administration de conjurer une déroute annoncée des partis du gouvernement et leurs satellites.
En conséquence, le RCD exige le retrait immédiat de ce système « manuel » et prévient que «Si cette grossière instrumentalisation n’est pas immédiatement retirée, il faudra que chacun en assume les conséquences.»