L'affaire de la mort mystérieuse des deux sœurs Maya et Lyna à Draa Ben Khedda (Tizi Ouzou) survenu, il y a une quinzaine de jours, vient de connaitre un autre rebondissement qui n'est pas susceptible de lever le voile sur les circonstances de leur décès mais d'en rajouter au mystère.
En effet, le juge des mineurs du tribunal territorialement compétent a décidé, hier, de placer le frère, âgé de 8 ans, au niveau de la pouponnière de Boukhalfa (Tizi Ouzou), a appris Algérie1 de sources judiciaires. La mesure a été prise à "titre préventif", selon la même source.
Il était hospitalisé au niveau du CHU de Tizi Ouzou depuis le décès de sa seconde sœur, il y a plus qu'ne semaine.
La famille de l'enfant, déjà sans deuil de leurs deux filles décédées dans des circonstances non encore élucidée, est depuis hier sous le choc, avons nous appris auprès de l'oncle de Lyna et Maya.
Ce dernier nous a confié que le père et la maman ont été auditionnés par le procureur de la République et leur enfant a été placé au niveau de la pouponnière de Boukhalfa.
Choquée d'apprendre cette décision de séparer l'enfant de ses parents pour le placer dans ce centre social, la maman a été prise d'une crise ayant nécessité une consultation psychiatrique, toujours selon notre interlocuteur.
Nos sources judiciaires ont précisé que la décision du juge des mineurs a été prise dans l'intérêt de l'enfant en attendant les résultats de tous les examens médicaux et de l'autopsie sur les corps de ses deux sœurs.
En l'absence de communication officielle sur cette affaire, vraisemblablement pour des considérations liées au déroulement de l'enquête judiciaire, la rédaction d'Algérie1 a consulté la Loi n° 15-12 du 28 Ramadhan 1436 correspondant au 15 juillet 2015 relative à la protection de l'enfant.
Dans son chapitre 2 intitulée "la protection judiciaire, section I "liée à l'intervention du juge des mineurs", il est stipulé que le "juge des mineurs du lieu de résidence ou du domicile de l'enfant en danger, ou le lieu de résidence ou du domicile de son représentant légal, est compétent pour statuer sur la requête qui lui est soumise par l'enfant, son représentant légal, le procureur de la République, le wali, le président de l'assemblée populaire communale du lieu de résidence de l'enfant, les services du milieu ouvert ou les associations et institutions publiques intéressées par les questions relatives à l'enfance" et "le juge des mineurs peut également se saisir d'office" ou encore en cas de "dénonciation effectuée par l'enfant" qui "peut être reçue verbalement".
Dans son article 36, il est précisé que "le juge des mineurs peut ordonner le placement provisoire de l'enfant dans un centre spécialisé dans la protection des enfants en danger ; un service chargé de l'aide à l'enfance ; un centre ou un Établissement hospitalier, si l'enfant nécessite une prise en charge sanitaire ou psychologique".
Dans l'article 38 de la même loi, il est stipulé qu’"après clôture de l'instruction, le juge des mineurs transmet le dossier de l'affaire au procureur de la République pour information".