La campagne électorale pour lesélections locales du 23 novembre va démarrer demain, dimanche, pour se déroulerpendant trois longues semaines, occasion d’un face à face redoutable entrepartis politiques et citoyens.
Pas moins de 165 .000 candidats,issus de 50 partis politiques, listes indépendantes et alliances, sont en licepour les 1541 APC et 48 APW.
Avant dernière étape du processusavant le vote, cette campagne aura été marquée, en amont, une nouvelle fois, par unvéritable psychodrame autour des listes des candidats, où intérêts financiers et Aârouchia ont joué à plein.
C’est surtout le parti majoritaire,le FLN, dont la phase d'élaboration des listes a généré des tensions, qui ontpris, dans certaines régions, des expressions violentes, comme des rassemblements,des attaques ad hominem contre lesecrétaire général du parti, des actions de vandalisme desreprésentations de ce parti au niveau de certaines Mouhafadhas.
Cette phase des candidatures,aura été enccore le révélateur de l’intrusion de l'argent sale dans le jeu politique. Dansles grandes villes notamment , des candidats, au FLN et un degré bien moindre auRND y sont allés de leurs "Chkara" pour acheter des places éligibles sur les listes. C’estune réalité objective, malgré les dénégations récurrentes de Djamel Ould Abbès.
L’administration a été égalementmise à l’index par de nombreux partis d’opposition pour avoir fait tomber descandidats pour des raisons qualifiées souvent d’ « arbitraires »où d’ « absurdes. »
Quant à la HIISE, son présidentAbdelwahab Derbal, a multilié des assurances et des garanties pour convaincre des élections« transparentes et régulières », tout en répétant que ces électionssont « l’affaire de tout le monde, partis et administrations et citoyens. »
Derbal a toutefois admis qu’une supervisionrigoureuse, qui éloignerait les soupçons de fraude, doit impérativement passerpar la révision de la loi électorale, mais aussi les textes régissant sa propreinstance, souvent désarmée face à l’omnipotence de l’Administration.
A la veille du début de lacampagne, la question qui se pose pour tous les partis est celle de laparticipation. Les algériens iront-ils voter en masse le 23 novembre prochain ?Le contexte socio-économique, marqué par une crise sévère et des conséquences inévitablessur le niveau de vie des citoyens va-t-il peser ?
Si Ould Abbès et Ouyahia affichentun certain optimisme quant à une plus grande participation des citoyens parrapport aux législatives du 4 mai dernier, considérant que cette consultation implique un rapport de proximité, partis d’oppositions et experts prédisent,inversement, une grande abstention, en raison du contexte, de l’argent sale,des candidatures de personnes traînant des casseroles judicaires, ouéclaboussées par des scandales de différentes natures.
Et surtout de l'absence de pouvoirs rééls des élus locaux, qui sont à la merci du wali et du chef de Daira, les deux représentants de l'hégémonie locale de l'éxécutif.
C’est dire combien la tâche estdifficile pour les candidats de convaincre les algériens d'aller dans lesbureaux de vote le 23 novembre.