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Crise politique ouverte au MSP, après la nomination de Hachemi Djaâboub au Gouvernement

03-10-2020 12:31  N. S

C'était couru d'avance : le MSP est actuellement en butte à une crise politique  ouverte, conséquence de la nomination de Hachemi Djaâboub  au poste de ministre du Travail, mercredi soir par le président de la République, sans l'aval préalable des instances habilitées du parti. 

le chef du parti, Abderazak Makri, après avoir exprimé, sur sa page Facebook, sa surprise, suite à  cette nomination, le soir même ;  le lendemain, il avait sévi en décidant le gel de la qualité de Djaâboub, en tant que membre dans les  instances du parti.

Un  acte d'autorité qu'il tient des statuts du parti, mais qui ne semble pas faire du tout l'unanimité au sein des instances du parti, à commencer par la plus haute d'entre elles,  c'est à dire le Madjliss Echoura dont le président, le très influent Abderahmne Saidi, a ouvertement critiqué la décision de Makri, lui reprochant notamment  "sa précipitation" à dégainer un peu trop vite contre Djaâboub

Abou Djera Soltani, dont on connait "l'animosité cordiale" pour Makri (et pour cause!) s'est précipité, lui aussi, d'envoyer une lettre de félicitations à Hachemi Djaâboub, une manière indirecte d'enfoncer un coin au chef du parti face auquel il avait perdu la direction du parti, lors du dernier congrès.

Last but not least, un autre ancien ministre du MSP, Abdelkader Semmari, est monté samedi au créneau pour enguirlander, à sa façon Makri, lui reprochant ses "décisions hâtives" et "tranchantes, dans une allusion au gel des activités de Djaâboub.

Le concert des critiques contre Makri ne cesse de s'amplifier et pourrait conduire  dans les prochains jours à sa fragilisation, voire sa mise en minorité et donc son retrait de la direction du parti, objectif vraisemblablement visé par ceux qui sont derrière la nomination de Djaâboub.

Une façon de lui faire payer sa témérité pour avoir appelé la semaine dernière à voter contre le projet de révision constitutionnelle, le 1er novembre prochain, au motif que son contenu est favorable aux thèses des partis laïques.  



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