Après la démission de trois membres de l’Instance présidentiellequi rend cette dernière « sans puissance ni pouvoir », Ali Laskri,dans ce qui semble une riposte, écrit une lettre aux militants et militantespour les prendre à témoin de ce qu’ilqualifie de « coup de force statutaire ».
Dans la première partie de sa lettre, signée en tant que membrede l’Instance présidentielle, Ali Laskridécrit le nouveau contexte politique que vit le pays, à la faveur du Hirak etsouligne la part du FFS dans cette « révolution populaire », auniveau des structures du parti et dans le cadre du PAD.
Ce qui arrive au FFS, Ali Laskri en fait porter le chapeau aupouvoir, écrivant que « face à la résistance des militants, résolus plusque jamais à faire avancer le projet du FFS et son idéal démocratique, lepouvoir semble aller dans une démarche visant à mener un coup de force ».
Ce coup de force, selon le Coordinateur de l'Instance présidentielle, se traduit par : « Ladémission non actée de trois membres de l’Instance Présidentielle démontrantune nouvelle forme de mise du FFS entre le bon vouloir de l’administration. », « La convocation de la CPCN d’unemanière anti statutaire, les vraies/ fausses démissions de l’InstancePrésidentielle, la direction nationale non réunie dans toute sa composante(Instance Présidentielle, Comité d’Ethique et Secrétariat National), le conseilnational non convoqué, étant le seul habilité à trancher quelle que soit lasituation. »
Ali Laskri estime que la convocation extraordinaire, pour lerenouvellement de l’Instance présidentielle a pour seule finalité « defaire perdre du temps et neutraliser le parti en vue de la mise à mort du PADet par ricochet, la révolution populaire et pacifique ».
Considérant que la préparation du congrès ordinaire prévue pourle mois de juillet prochain est toujours en cours, Ali Laskri invite du coup les militants à poursuivrecette préparation du congrès ordinaire tout en leur demandant de « contrecarrer« le passage en force anti statutaire ».
« L’ultime combat politique, nous le mènerons avec forcepour sauvegarder la ligne politique du FFS qui dérange le régime, nous feronsbarrage aux contre-révolutionnaires embusqués dans le parti inféodés au régimequi n’ont jamais accepté le congrès extraordinaire du 20 avril 2018. »,ajoute Ali Laskri qui accuse les auteurs du « coup de force » de chercher àgagner du temps « pour terminer leurs mandats électifs et s’inscrireencore dans le processus de normalisation autoritaire, électoral, en oppositionau processus démocratique revendiqué par le peuple algérien depuis le 22février 2019 ».
Et de conclure sa lettre par un ultime appel aux militants « àse rassembler pour un Congrès National Ordinaire rassembleur, unir leursénergies et à rester vigilants face aux tentatives de coup de force qui visentà réduire le parti en un appareil éloigné du peuple et l’inscrire dans l’agendadu régime ».