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Crimes et kidnappings : Zeghmati brandit le glaive de la peine de mort

12-10-2020 20:04  Belakram Moumène

Incontestablement, le ministre de laJustice et Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, aura signé une sortie retentissante,en évoquant, pour la première fois pour uneinstitution de l’Etat, la peine de mort à l’encontre des auteurs des crimes d’enlèvementde personnes.

Sur le plateau de la télévison nationale, en prime time du JT de 20h, lundi soir, le ministre a clairementrassuré l’opinion publique, très inquiète par l’amplification et la multiplication de scènes d’horreur, etdont la colère sourde a déchiré la Toile, appelant à l’application de la peinecapitale ; notamment après l’assassinat et l’immolation de jeunes femmes àThénia et Sétif.

Méthodiquement, Zeghmati a mis enavant que le nouveau projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contreles crimes d'enlèvement prévoyait une batterie de mesures  «sévères»,  dont la perpétuité ou la peine de mort pourles auteurs d’enlèvement d’enfants.

Soulignant  «le caractère pénal» de toutes lespeines prévues, il a expliqué que ces dernières allaient de 10 et 15 ans deprison «dans le cas où la victime est libérée dans les dix jours, au lieud’un mois actuellement dans la loi en vigueur et à condition, dans ce cascrucialque la personne enlevée n'ait subi aucune forme de violence ou demaltraitance et qu'elle soit majeure », a-t-il fait savoir.

Dans le cas de la prise de la victimeen otage ou de recours à la violence lors de son enlèvement, la peine varieraentre 15 et 20 ans, a poursuivi le ministre, non sans préciser que cette peine «pourra aller jusqu'à laperpétuité, si la victime a subi un préjudice où un handicap permanent ou auraété prise en otage pour demander une rançon».

Dans les cas les plus extrêmes, où l'enlèvementest suivi de meurtre, Zeghmati a brandile glaive de la peine de mort.

Enfin, le ministre de la Justice aprévenu qu’au titre des mesures dissuasives,  également,  «les auteurs de ce type de criminalité nepeuvent bénéficier de circonstances atténuantes, ni de d'adaptation de la peine»,a-t-il conclu.



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