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Covid-19 :le ministre des Finances ordonne aux banques une évaluation objective des préjudices subis par les opérateurs économiques.

27-07-2020 21:09  Amel Benabi

Lesbanques et établissements financiers sont appelés à procéder à une évaluationobjective des préjudices subis et du manqueà gagner des opérateurs économiques, a indiqué le ministère des Finances dansune correspondance adressée à l'Association des banques et établissementsfinanciers (ABEF).

 Danscette correspondance, le ministère exhorte "les banques et les établissementsfinanciers à procéder à une évaluation objective des préjudices subis et dumanque à gagner des opérateurs économiques de leurs portefeuilles,particulièrementles PME ainsi que les petits métiers".

 Cettemesure rentre, selon cette source, dans le cadre d'une contribution à l'actiondes pouvoirs publics dans la lutte contre les impacts économiques de la crisesanitaire.

 Leministère a rappelé, à ce propos, l'obligation qui pèse sur tous les membres del'association afin d'appliquer le dispositif déjà adopté par l'ABEF. Il aappelé également à accorder à la clientèle "une écoute constante et attentive,afin de la conseiller et de lui apporter le soutien nécessaire durant cettepériode exceptionnelle".

 Ledocument rappelle par ailleurs que le Conseil des ministres, réuni dimanchedernier, a mis l’accent sur la nécessité de faciliter l’action des opérateurséconomiques et de les accompagner, durant toute la période de confinement.Ainsi,aucune mesure pénalisante ne devra leur être appliquée durantcette période.

De plus, le ministère souligne à travers cette correspondanceque les pouvoirs publics ont pris des mesures de protection de la population,ainsi que des mesures de sauvegarde de l’économie, au profit des entreprises,des artisans,des commerçants et des ménages, toutes catégories dont les revenus ont étéconsidérablement réduits.

 Ainsi,les banques et établissements financiers ont adopté des mesures de sauvegardedes entreprises et de l’outil de production, applicables pour une période desix mois, à compter du 1er mars 2020.

Cesmesures portent sur le report et/ou le renouvellement des échéances des créditsarrivés à échéance le 31 mars 2020 et postérieurement et sur la consolidationdes impayés non traités à la date du 31 mars 2020 et postérieurement.

 Deplus ces mesures intègrent la prorogation des dates limites d'utilisationdes crédits et les différés de paiement ainsi que l’annulation des pénalités deretard des créances exigibles à la date du 31 mars 2020 et postérieurement etle maintien et/ou le renouvellement des lignes de crédit d'exploitation.

 "Cesmesures sont soutenues par le trésor, par le maintien de l’avantage de labonification des taux d’intérêt aux crédits d’investissement", rappelle leministère ajoutant qu'un accord de principe a été notifié par le Trésor auxbanques dans ce sens et qu'un décret exécutif fixant les modalitésd’application de cette mesure est en cours de signature.

 Toujoursdans le cadre des mesures de sauvegarde de l'économie, un dispositif spécifiqueet exceptionnel a été mis en place par la Banque d’Algérie, à traversl'instruction n 05.220 du 6 avril 2020, portant mesures exceptionnellesd’allègement de certaines dispositions prudentielles applicables aux banques etétablissements financiers, en matièrede liquidité, de fonds propres et de classement des créances, afin d’adaptercertaines règles prudentielles à la situation exceptionnelle que vit notre payset qui affecte l’économie mondiale.

 Cesmesures, souligne le ministère, interviennent alors que "la crise sanitairea produit des effets économiques négatifs, dus à la suspension d’un grandnombre d’activités. Ces effets ont touché tous les agents économiques".

 

     



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