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COVID-19 : Dr Bekkat Berkani craint la complication de la situation à l’automne

03-08-2020 14:50 

Décidément les nouvelles sur le «front» de la lutte contre pandémie du COVID-19 ne

sont guère rassurantes. Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du comité

scientifique du suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, qui ne porte pas

sa langue dans sa poche vient d’en remettre une louche.


En effet, dans un entretien qu’il a accordé aujourd’hui lundi à notre confrère El

Moudjahid, il a dit craindre une accentuation de la situation liée à la pandémie du

coronavirus (covid-19) avec l’arrivée du virus de la grippe en automne.


«L’automne n’aura aucun effet apparent, on peut même dire que la situation risque

de s’accentuer avec l’arrivée du virus de la grippe. Cependant, une lueur d’espoir est

permise avec l’arrivée probable sur le marché des vaccins qui sont actuellement en

phase trois», estime Dr Berkani en réponse à une question sur l’éventuelle

disparition de la pandémie en Algérie.


Pour ce membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, les

algériens doivent fatalement apprendre à vivre avec le terrible virus.

Il en veut pour preuve que la diminution du nombre de contaminations n’est pas

forcément un signe de décru de la maladie.


«Il est clair que nos concitoyens doivent apprendre à vivre avec le virus dans

l’environnement. La condition essentielle est de respecter les règles barrières : port

systématique du masque, lavage fréquent des mains et distanciation physique», dit-il.


Dr Berkani pense que la situation nous «oblige»  à davantage de vigilance, estimant

qu’on ne peut pas parler «décrue sauf si la diminution est constante durant deux à

trois semaines, le point nodal étant le comportement de nos concitoyens pendant les

fêtes de l’Aid El Adha.»

Et dans ce sombre tableau, M. Berkani relève une bonne note tout de même en

soulignant que le nombre de guérisons est pratiquement égal à celui de cas positifs

ce qui atteste, d’après lui, «de la bonne prise en charge médicale de la part du

personnel soignant».

En revanche il conseille aux pouvoirs publics d’ouvrir des hôpitaux de compagne

pour désengorger les structures classiques.

« Par contre, et ceci est une recommandation de ma part, les hôpitaux de l’intérieur

du pays qui ne disposent pas d’infrastructures dédiées au Covid gagneraient à être

suppléés par des infrastructures hospitalières militaires de campagne», a-t-il

suggéré.



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