La coupure de la connexion internet depuis hier encore, au motif d'empêcher la fuite des sujets du bac, en plus de la colère des millons des citoyens, pose la question même de l'efficacité de ce dispositif en plus d'être une violation du droit du citoyen à l'accés à l'information.
L'interruption du débit internet, quel qu'en soi le motif, est une démarche néo stalinienne, spécifique des Etats autoritaires, et un expert en NTIC estime que le procédé est non seulement inefficace, mais il est économiquement ruineux pour les entreprises et les citoyens, surtout à l'heure du télétravail.
S'exprimant lundi sur le site Sabeq Press, Younes Grar, un des spécialistes algériens du numérique affirme que "Cest assurément une grave erreur de la part des autorités algériennes de bloquer le fonctionnement des entreprises, en plus des activités de 40 millions d'Algériens pour 700.000 candidats au bac, au motif d'empêcher la fuite des sujets sur les réseaux sociaux".
Younès Grar suggère au ministère de l'Education de changer de braquet à l'avenir, lui soufflant l'idée d'un "Comité technique de réflêxion qui doit travailler à la mise en place d'un disposotif technique anti fraude en mettant à profit les expériences des autres pays sans voir recours à la suspension de la connection qui dure depuis sept ans".
"Pourquoi ne pas faire appel aux start-up qui travaillent dans le domaine du numérique pour proposer des solutions, comme par exemple l'installation de brouilleurs dans les centres d'examens ou l'anticipation des fuites ou encore l'impression des sujets à distance", préconise Younes Grar.
Et ce dernier de pointer dans son propos "les pertes énormes" qu'accusent les entreprises algériennes et des millions de citoyens du fait de ce système abbérant dont les préjudices financiers et psychologiques sont largement supérieurs aux bénéifices", conclut ce spécialiste.
Sauf , probablement, pour les entreprises que l'Etat sollicite pour mettre au point ce dispositf qui, elles, doivent y trouver leur compte en souhaitant sa perturbation ad vitam æternam.