La ville de Blida s’est réveilléece mardi 24 mars, à l’heure du confinement sanitaire absolu, suite à la décisionprise dans ce sens hier par le HautConseil de Sécurité, dans le cadre du dispositif de prévention contre leCoronavirus.
Des images prises à partir desbalcons par des citoyens de Blida montrent des ruelles affreusement vidées , sousun ciel gris en ce jour pluvieux avec une météo qui fait aussi des siennes,comme pour alourdir cette ambiance mortifère.
« Cette mesure aurait dueêtre prise depuis longtemps, on auraitpu éviter cette situation », regrette Halim. sur sa page Facebook quirappelle qu’ « à l’origine ce sontdeux émigrés venus de la France qui nous ont ramené le virus ».
« Ces deux personnes sont décédées,elles ne savaient certainement qu’elles étaient porteuses du virus », défend poursa part Salima Saouli, dentiste qui s'en prend "aux autorités sanitaires du pays pour avoir "pris à la légère l'épidémie".
Effrayés par ce "mal imprévisible", et devant l'impossibilité de savoir "quand on sortira du tunnel", beaucoup de blidéens, connus pour leur profonde piété, s'en remettent à Dieu en multipliant des incantations (Douaâ) conjuratoires.
En dehors de la Toile, Blida est complément barricadée par des barrages degendarmeries aux entrées principales dela ville et des véhicules de policiers, en patrouille, qui sillonnent les rues désertes, pour traquer d'éventuels récalcitrants
Les véhicules, dont les propriétairesne sont visiblement pas informés de la mesure de confinement, sont priés parles gendarmes, qui ont installé des "check points", de faire demi-tour, leur expliquant avec beaucoup de pédagogie que "seules les personnes autorisées ont le droit d'entrer ou de sortir de la ville" qui entame la traversée du tunnel.