Comme il fallait s’y attendre, les dommages collatéraux quesubissent les entreprises à cause de la crise sanitaire et son impact sur laléthargie économique, a incité la Banque d’Algérie à revoir en l’allégeant ledispositif prudentiel applicable aux établissements financiers.
Dans une instruction qu’elle leur adressé lundi, la BA énumère lesmesures «exceptionnelles»portant à l’allègement de certaines dispositions prudentiellesapplicables aux banques et établissements financiers, en matière de liquidité,de fonds propres et de classement des créances, au regard de l’incidence de lapandémie du Covid19.
Le document de la Banque d’Algérie portant le N°05-2020l, souligneainsi le seuil minimum du coefficient de liquidité, fixé par les dispositionsde l’article 03 du règlement N° 2011-04 du 24 Mai 2011 portant identification,mesure, gestion et contrôle du risque de liquidité des banques et desétablissements financiers, est ramené à 60%.
On y apprend également que les banques et les établissementsfinanciers sont «dispensés» de l’obligation de constitution du coussin desécurité, fixé par les dispositions de l’article N° 04 du règlement n°2014-01du 16 février 2014 portant coefficients de solvabilité applicables aux banqueset établissements financiers.
«A leur discrétion, les banques et les établissements financierspeuvent reporter le paiement des tranches de crédit, arrivant à échéance, ouprocéder au rééchelonnement des créances de leur clientèle, ayant été impactéepar la conjoncture induite par le Covid 19, précise l’instruction de la Banque centrale.
Il y est souligné également que les dispositions de l’article 07 durèglement n°2014-03 du 16 février 2014 relatif au classement et provisoirementdes créances et des engagements par signature des banques et établissementsfinanciers, «ne produisent pas leur effet sur les créances rééchelonnées autitre de l’alinéa précédent».
L’Article 5 de l’instruction dispose en outre que les banques etétablissements financiers peuvent consentir de nouveaux crédits à la clientèleayant bénéficié des mesures de report ou de rééchelonnement visées à l’article4 ci-dessus.
En revanche, la BA exige des banques et des établissementsfinanciers de tenir des états détaillés des mesures prises dans le cadre decette instruction et qui seront mis à la disposition des services concernés dela Banque d’Algérie.
La Banque Centrale tient à préciser enfin que les dispositions contenuesdans cette nouvelle instruction prennent effet à compter de la date du 1er mars2020 et s’étendent jusqu’au 30 septembre 2020.