Les annéeset les challenges se suivent et se ressemblent pour l’Albilceleste de LionelMessi. En mal, faut-il croire.
En passe dedevenir l’incarnation même de l’échec dans les grands rendez- -vousinternationaux, en dépit de la présence dans leurs rangs, du meilleur joueur dumonde, les Argentins ont, à nouveau, raté la marche, tard dans la soirée desamedi, pour leur entrée en lice à la Copa America du Brésil.
Un 2- 0cinglant infligé par une Colombie irrésistible met à genoux une Albiceleste quia encore une fois montré ses limites au plan technico- tactique. Sur ce plan,le contraste entre les deux équipes a été frappant. Les Cafeteros s’appuyantsur le talent, pléthorique au demeurant, de sa composante, où trônent James,Falcao, Mina et autres Martinez et Ospina ont brillé davantage par l’espritcollectif de groupe.
Et on l’avu, hormis le laps de temps court où l’Argentine semblait se rebiffer en milieudu second half, ils ont instauré leur hégémonie sur la partie. L’image d’uneéquipe sûre de son métier, conquérante et drapée des habits d’un prétendant enpuissance au sacre final.
A la base d’untel succès, la patte incontestable de Carlos Queiroz qui servit, en l’occasion,un schéma de jeu de haute facture, conforté par une audace tactique offensive, inouïequand on joue contre Messi.
En opéranttôt un changement, poste pour poste, de Muriel par Martinez et surtout lasubstitution de Falcao par Zapata, à un moment où d’aucuns auraient verrouilléle jeu pour préserver le score, le coach portugais mériterait de remporter ladistinction de l’homme du match.
Martinez aen effet plombé le match à la 71’ et Zapata a assommé l’Albiceleste à la 86’. Lamesse était dite !
A l’inverse,le sélectionneur argentin, Scaloni est resté dans ses petits souliers au plantactique. Le schéma faisant de Lo Celso un ailier n’a pas payé et le choix deshommes, notamment en défense, qui a eu la largesse de dormir sur les deux butscolombiens, est édifiant à ce niveau.
Dans cetourbillon, Messi a tenté de se démener, parmi un traitement physique et unmarquage des plus sévères, mais autour de lui c’était le désert habituel desbleus et blancs avec des espaces entre les lignes quasi dramatiques.
La Pulga,sans être décisif, a pu quand même tirer son épingle du jeu, étant de loin le meilleurargentin sur le terrain.
Endéfinitive, cette question lancinante : l’Albiceleste, qui a, par moments,montré des facettes de conquérante, travaillera-t-elle de ses erreurs pour serattraper, voire se réapproprier son statut de favori de la Copa America ?
Messi ycroit dur comme fer. Scaloni en trouvera-t- il les clefs ? Peu sûr, l’hommesemblant porter un costume trop grand pour lui.