Leconseil des ministres qui s’est réuni dimanche sous la présidence du chef del’Etat, s’est achevé par une batterie demesures qui s’inscrivent toutes dans l’objectifde mettre en adéquation les dépenses du pays avec la nouvelle situationengendrée par l’effondrement des revenus pétroliers du pays.
A l’effetde répondre aux besoins exprimés parles professionnels de la santé pour faire face au Coronavirus, le Conseil desministres a décidé de dégager uneenveloppe exceptionnelle de 100 millions de dollars dédiée à l’achat du matériel médical et desproduits pharmaceutiques.
Concernantle projet de loi de finance complémentaire pour l’année 2020, décision estprise d’y surseoir provisoirement, le temps pour les autorités d’avoir unemeilleure visibilité par rapport au marché pétrolier et de de procéder à une évaluation des mesures prises en interne.
Dansle souci évident de préserver la réserve de devises, qui reste l’ultime rouede secours du pays, le Conseil des ministres a décidé la réduction du volume desimportations de 41 milliards de dollarsà 31 milliards de dollars, soit des économies de 10 milliards de dollars.
Suspension également des contratsavec les bureaux d’études étrangers, une mesure qui permettra au trésor public d’économiser quelque chose comme 7 milliardsde dollars .
Le budget de fonctionnement subira également un rude coup de rabot de l'ordre de 30 %, mais les salaires ne seront pas touchés,
Des projets en début de réalisation ou non encore lancés seront gelés provisoirement, à l'exception de l’hôpital anti cancer de Djelfa, décide encore le Conseil des ministres qui a ordonné aux banques publiques la récupération des crédits alloués.
S'agissant des mesures préventives en vue d'endiguer la propagation de l'épidémie du Coronavirus, en plus de l'enveloppe de 100 millions de dollars, dédiée à l'achat du matériel, le président Tebboune a demandé aux citoyens de les respecter rigoureusement en faisant preuve de responsabilité et de conscience
Néanmoins, le recours à la fermeté n'est pas à exclure, car, explique le Conseil des ministres, "toute négligence, et tout relâchement aura pour effet d'élargir la surface de propagation de la pandémie du Coronavirus.
Dans ce cadre , il est en outre demandé aux institutions de l'Etat de "relever le niveau de vigilance".