Le congrès extraordinairedu FFS, prévu jeudi et vendredi se prépare de la pire des façons sur fond de guerre de légitimitéentre les anciens, qui sont pour un « congrès rassembleur » et ceuxqui ont actuellement la main mise sur l’appareil, partisans d’une assiseouverte uniquement aux militants encartés et à jour de cotisations.

Amar Laskri,membre de l’instance présidentielle démissionnaire, a annoncé qu’il seraitabsent au congrès, jugeant que sa participation serait contraire à toutes sesprises de positions politiques.

«J’informe les militant-e-s que je ne serai pas présent au congrèsextraordinaire, mes convictions et ma détermination de la nécessité duchangement du système ne me permettent pas de cautionner une rencontre de miseen conformité et de normalisation du parti », a expliqué Ali Laksri dans uncommuniqué rendu public mardi.

« Je vousinforme que ma présence sera contraire à toutes mes prises de positionspolitiques et contraire aux revendications du FFS depuis l’indépendance et dumouvement révolutionnaire pacifique depuis le 22 février 2019 », a-t-il ajouté,estimant que sa présence cautionnerait « la démarche non statutaire etl’absence des conditions de préparation qui ne sont pas réunies en cettepériode de pandémie sanitaire ».

«Aujourd’hui le régime en déficit de légitimité veut asseoir sa feuille de routedans le cadre d’une démocratie de façade, neutraliser le mouvementrévolutionnaire pacifique et la conférence nationale indépendante du pouvoir.C’est-à-dire une véritable alternative démocratique, l’élection d’une assembléeconstituante prélude à l’avènement de la deuxième république », a dénoncé AliLaskri, souhaitant « bonne chance à tous-tes les délégué-e-s qui participerontau congrès ».

« L’heure est à la mobilisationpour la transition démocratique, l’histoire jugera les actes de chacun », termineAli Laskri qui est un membre actif du Pacte pour l’Alternative démocratique.