L’ancienministre et diplomate, Abdelaziz Rehabi n’est pas allé de main morte pourdénoncer le recours à «laconfiscation des libertés à travers des décisions de justice visant lesmilitants politiques dans le cadre du Hirak».
Dans unedéclaration postée aujourd’hui lundi sur sa page Facebook, Abdelaziz Rehabi,estime qu’il s’agit d’une «pratique d’une époque révolue».
Il en veut d’autant plus que «cespratiques inacceptables, écrit –il, neutralisent les initiatives visant à trouverune sortie pacifique et consensuelle de la crise multidimensionnelle quetraverse l’Algérie».
L’exministre de la communication qui a été reçu par le président Tebboune avant laformation du gouvernement Djerad, considère que «la politiqued’emprisonnement de tout citoyen, avant que la vérité ne soit révélée et quel’accusation ne soit prouvée, alors qu’il ne représente pas une menaceprobante contre l’ordre public ou la sécurité nationale et offre des garantieslégales, ne fera de l’Algérie ni un pays ni plus juste ni plus fort .»
M. Rehabiestime également que la justice «n’a pas vocation à limiter les libertésindividuelles et collectives, mais, de protéger les droits et libertésfondamentaux contre toute violation. Son essence est de protéger les citoyensdes dérives et des pressions du pouvoir exécutif, ainsi que des divers groupesd’intérêt et d’influence».
Or,constate –t-il, «Malheureusement, notre système judiciaire n’a pas encoreété en mesure de se libérer du fardeau des pratiques de l’ancien régime, danssa tentative d’instaurer une justice véritablement indépendante et garante del’Etat de droit sans lequel aucune transition démocratique n’est possible».
EtAbdelaziz Rehabi d’interpeler directement la justice algérienne pour qu’elle prenne conscience deresponsabilité historiques. «La justice algérienne doit, aujourd’hui,prendre conscience de sa part de responsabilité historique dans le succès oul’échec de la transition souhaitée vers la gouvernance démocratique», soulignel’ ancien ministre qui fut un pourfendeur de la première heurte du systèmeBouteflika dont il a quitté le gouvernement avec fracas en 1999.