La condamnation hier du journaliste KhaledDrareni à 3 ans de prison ferme et 50.000 dinars d’amende par le tribunal deSidi Mhamed, continue de provoquer des réactions en chaîne de rejet et de dénonciation dans les milieuxpolitiques et médiatiques.
Trois partis politiques, le FFS , le PT etle RCD ont rendu public mardi des communiqués pour dénoncer la condamnation dujournaliste, la qualifiant d’ « criminalisation de l’acte politique et desopinions libres », selon le premier secrétaire du FFS.
Pour le Dr Hakim Belassel, le verdict prononcéhier contre le journaliste, tout el qualifiant encore de « surréalistes »est, selon lui, "de nature à exacerber la crise politique en Algérie".
Pour sa part, le PT parle de « colèreet de révolte des journalistes et par extension de toutes les algériennes et les algériens attachés à la liberté et à ladémocratie » et réclame en outre la libération immédiate du journaliste.
De son côté, le RCD parle de « répression politique » etjuge le verdict « inacceptable et insupportable », appelant les « forcesdémocratique à faire bloc contre lepouvoir dans sa volonté de mise au pas de la presse libre et des partispolitiques qui ne sont pas dans l’allégeance ».
Lundi, le Syndicat national desjournalistes algériens (SNJ) a rendu public un communiqué pour rejeter lacondamnation du journaliste en exigeant la libération immédiate.
Sur les réseaux sociaux où la condamnationdu journaliste a trouvé un large écho,des appels de journalistes, des activistes du Hirak et de simples citoyens sontlancés pour un rassemblement de protestation jeudi devant le siège du ministèrede la Communication.
Sur la presse internationale, le verdict prononcé par le tribunal de Sidi Mhamed lundi a trouvé également un large écho, relayant la voix des ONG comme Reporters sans frontières et Amnesty International qui ont appelé les autorités algériennes "à cesser le harcèlement contre les journalistes".