La décantation semble s’accélérer en Libye, dans l’optique d’unrèglement tout autant fiable que viable. Ce à quoi, l’Algérie n’a eu de cesse d’appeler,multipliant à cet effet, de gros efforts et des trésors de patience.
Dans ce cadre, il est utile mettre en avant les différentsconclaves, de haut rang, de responsables libyens qui ont épousé la thèsealgérienne de se mettre autour d’une table.
Ainsi, le 22 avril écoulé, le président de la Chambre desReprésentants, Aguila Salah et celui du Haut Conseil d’Etat, Aguila Salah, sesont rencontrés à Rome (Italie). Cette rencontre sera suivie par celle qui aconvié, à Dubaï le 2 mai, le président du Conseil présidentiel, Faiz Serradj,au chef de l’Armée Nationale Libyenne, Khalifa Haftar.
Les deux réunions constituent des prémices probantes dans lavoie de la solution éminemment politique et de la réconciliation nationale.
L’évènement est par trop important pour ne focaliser l’attentionde l’Algérie. Cette dernière «a suivi avec attention et intérêt» lesdeux rencontres de figures de proue sur la scène libyenne, note le porte-paroledu MAE, dans une déclaration, mercredi.
Abdelaziz Ben Ali Chérif y souligne que ces rencontres constituaientune avancée et participaient au rétablissement de la confiance à laquelle notrepays a constamment appelée.
Appuyant ses dires, Ben Ali Chérif ajoute que l’Algérie atoujours encouragé de telles rencontres, rappelant que le ministre des AffairesMaghrébines, de l’Union Africaine et de la Ligue des Etats Arabes, AbdelkaderMessahel y a fortement insisté «au cours de ses entretiens fructueux etconstructifs avec les principaux acteurs influents libyens lors de sa récentetournée en Libye, qui l’a mené, à El Baida, Benghazi, Zintan, Misrata et Tripoli».
C’est pourquoi, estime le porte-parole du MAE, «L’Algérieexhorte les différents acteurs pour que ces rencontres soient élargies àl’ensemble des parties et des sensibilités influentes, sans exclusion aucune.
Elle appelle, également,lacommunauté internationale à soutenir ces efforts et à travailler dans le cadred’un agenda unique devant mener au règlement définitif, à travers le dialogueinclusif libo-libyen et la réconciliation nationale en dehors de touteingérence extérieure, seule condition à même de préserver l’intégritéterritoriale de la Libye, sa souveraineté ainsi que l’unité et la cohésion deson peuple».
«Pour ce qui la concerne», conclut Ben Ali Chérif, «l’Algériequi abritera, le 8 mai 2017, la 11ème réunion ministérielle des pays voisins dela Libye, continuera d’appuyer, comme elle l’a fait par le passé, tous lesefforts sincères et loyaux, à tous les niveaux, pour accompagner les partieslibyennes à se consacrer à la seule bataille qui vaille, celle du retour à lapaix, à la stabilité et au progrès».