«Lesmanifestations du 11 décembre 1960 étaient un tournant crucial dans l’histoirerévolutionnaire algérienne et dans les relations entre l’Algérie et la France».
C’est ce qu’amis d’emblée en exergue l’historien Mohamed-Salah Béjaoui, s’exprimant,dimanche, lors d’une conférence animée au siège du théâtre régional AmmarLaskri de la ville de Bouira.
L’orateur arappelé ces évènements douloureux avaient éclaté le 9 décembre 1960 suite à la visiteet au discours du général français Charles de Gaulle à Ain Témouchent, où ilavait tenté de convaincre les citoyens algériens et les colons françaisd’adopter le principe de l’Algérie est pour tous les Algériens, a-t-il soutenu.
«Ce qui aété rejeté catégoriquement notamment par le peuple algérien qui ne revendiquaitalors que l’indépendance de son pays», a-t-il souligné.
«Legénéral de Gaulle proclamait alors le droit des Algériens à l’autodétermination,puis via son slogan l’Algérie pour les Algériens tout en gardant le flou autourdu sujet afin de préserver les intérêts des colons français. Il proclamaitunion entre les deux, une union fédérale qui dépendra de la France à l’époque»appuie, ainsi, Béjaoui.
A AinTémouchent, et suite au discours gaulliste, les Algériens étaient sortis dansles rues pour rejeter et protester contre les déclarations du général de Gaulleavant d’entrer en confrontation avec les colons.
Cela avaitprovoqué des évènements sanglants à Ain Témouchent avant que les manifestationsne se propagent dans le reste du pays en commençant d’Alger puis vers d’autreswilayas du pays, a ajouté l’intervenant.