L’organisation non gouvernementale des droits de l’homme Amnesty International profite de la commémoration des tragiques événements de 1988 qui coïncident avec la journée du 5 octobre pour rappeler aux autorités leur devoir de mettre fin aux «restrictions sur les libertés».
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, la section algérienne d’A.I exhorte le gouvernement à lever les restrictions sur la liberté d’expression, d’association et de réunion. «Les autorités algériennes doivent lever toutes les restrictions imposées au droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion, garanti par la Constitution», lit-on dans le communiqué d’Amnesty.
Cet appel intervient, est-il souligné, «à la veille d’un rassemblement pacifique qui se tiendra le 5 octobre à Béjaia, suite à l’interdiction de l’université d’automne de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH)». Amnesty Algérie indique que ses militants vont prendre part à cette manifestation en signe de solidarité avec la LADDH et de dénonciation des pressions des autorités.
« Les militant (e)s d’Amnesty International Algérie participeront à ce rassemblement non seulement pour exprimer notre soutien à la LADDH mais aussi pour demander aux autorités algériennes de ne pas restreindre de manière arbitraire et injustifiée les activités des associations », a expliqué en effet Mme Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.
Il reste à savoir si cet appel fera changer d’avis les autorités ou s’il tombera dans l’oreille d’un sourd. En tout cas, de nombreux militants des droits de l’homme et acteurs politiques et associatifs se sont donnés rendez-vous demain dans la capitale des Hamadites.