La porte-parole de la présidence de laRépublique tunisienne, Saida Garrach, est montée au créneau, lundi soir, enréaction à l’annonce par le le Premier ministre, Youssef Chahed, d’un remaniementministériel.
En effet, et dans une déclaration à l'agenceTAP, Saïda Garrach, a en effet fiât part de l’ire manifeste du Président tunisienBéji Caïd Essebsi qui a estimé que le remaniement opéré par le Premier ministreétait un remaniement «fait à la hâte et reflétait une politique du faitaccompli», a-t-elle indiqué.
Et derévéler qu' «il n'y a pas eu de concertation avec le président de la Républiqueà propos de ce remaniement. Le président de la République a été informé de laliste en fin de journée. Il semble qu'elle ait été changée par la suite», n’apas manqué de déplorer la Porte-parole de la Présidence tunisienne.
Pour sapart, Youssef Chahed explique sa démarche en mettant en avant le souci de «formerune équipe gouvernementale solidaire et responsable qui peut assurer lastabilité dans le pays, résoudre les questions brûlantes et sortir de la crisepolitique» a-t-il soutenu dans cette veine, estimant que sa démarche visait«à sortir de la crise politique».
A rappelerqu’au total, treize nouveaux ministres entrent au gouvernement Tunisie, alorsque les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Intérieurrestent à leurs postes.
Il serait utile de noter, également, que Youssef Chahed a été nommé à la tête d’ungouvernement d'union nationale en août 2016, et dépasse en longévité, de cefait tous ses prédécesseurs depuis la chute de Ben Ali en 2011.
Une factionde son parti Nidaa Tounès, menée par le fils de Béji Caïd Essebsi,chef de l'Etat et fondateur du parti, ainsi que la puissante centralesyndicale UGTT ont réclamé son départ pendant des mois.
Enfin, et s’exprimantsur le sujet en conférence, Chahed justifie ‘’ son remaniement’’ sans détours :«J'ai assumé mes responsabilités en tant que chef du gouvernement et selonles prérogatives que me donne la Constitution ».