Une salvelétale en guise de réaction de la diplomatie algérienne à la résolution duparlement européen, adoptée jeudi ; portant à épingler l’Algérie sur lasituation politique du pays et des celle des droits de l’homme ?
Dans lesannales de la diplomatie algérienne et ses relations avec l’Union Européenne, rareaura été la position offensive et le ton très ferme et sévère à l’égard de cequi s’apparente de fait, à une véritable forfaiture politique de la part deseurodéputés, sous l’impulsion du français, Raphael Glucksmann.
De ce pointde vue, le champ sémantique ayant servi de corps au communiqué du ministère desaffaires étrangères (MAE) est on ne pleut plus éloquent, alternant entre desmots durs où s’entrechoquent les mots les termes d’«outrecuidance» «Toutehonte bue» et surtout de menace résolue de remettre en question, de par «unexamen général et attentif de ses relations avec l'ensemble des institutionseuropéennes».
Appliquée àl’Europe, dès lors que cette dernière ait fait montre de permissivité à l’égardd’une initiative qui «promeut désormais ouvertement un agenda du chaosprovoqué, malheureusement mis en œuvre dans bien des pays frères», cettemenace constitue une grande première. Ellevéhicule, plus que tout, le message clair que l’Algérie n’était pas uneRépublique bananière, rendant désormais le coup pour coup.
Cette position,aussi tonitruante que juste, a été confortée, du reste, par l’attitude réservéepar la Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les Affairesétrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commissioneuropéenne même, Federica Mogherini, celle du ministre espagnol de l’Intérieur, FernandoGrande-Karlaska, de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) et du Parlement africain.
A l’interne,elle est épousée galvanisée, en dehors des canaux traditionnels et officiels etceux de la société civile, par de larges pans du hirak, via certaines de leursfigures de proue, à l’image de Mustapha Bouchachi, et quelque sommité de ladiplomatie, à l’instar d’Abdelaziz Rahabi.
C’est direun peu que la résolution de Raphael Glucksmann, clôné, par calculs stratégiques,au triste sire des guerres du printemps arabe Bernard Henry Levy et sesaffidés, et aussi «pas contraignante» que ses promoteurs la justifient, atrouvé réponse à hauteur, voire plus, de sa scélératesse.