Inconcevable, il y a seulement 48 heures,après que le maréchal Haftar, chef de l’Armée Nationale Libyenne (ANL) eûtrejeté, jeudi passé, la proposition russo-turque de faire taire les armes, un  cessez le feu a été décrété, samedi,  par la même ANL, qui va enter en vigueur dèsce dimanche à 00h00.

Il faut dire que même si KhalifaHaftar n’avait pas alors foncièrement fermé la porte à une telle occurrence, l’assujettissantà «des conditions» qui  «doiventêtre remplies», ces prémices soudains, qui augurent  d’un dénouement heureux à la crise libyenne,interrogent quant à la toile de fond qui aura fait leur lit.

Pour nombre d’observateurs, Alger, quia ouvert un véritable ballet diplomatique de haut rang, depuis lundi avec lavenue du  chef du gouvernement d’Union nationale (GNA), FayezEl-Seraj, des chefs de la diplomatie de la Turquie, de l’Italie, d’Egypte, duCongo, émissaire du président congolais, Denis Sassou N’Guesso, président enexercice du Comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, en dehorsd’une délégation de l’ANL et dont on n’a pas fait, sciemment, grand bruit, y  aura pesé de tout son poids.

Sur ce plan, des sources trèscrédibles ont souligné que  lesémissaires de Khalifa Haftar, ont pu  quitter ce samedi Alger avec, dans leur attaché-case,une feuille de route, fruit d’âpres négociations, menant à l’étape fatidique etcapitale du processus d’un cessez le feu, consolidée par la perspicacité et laclairvoyance d’une diplomatie algérienne qui a de tout temps œuvré à lasolution exclusivement politique et dont les efforts promettent, d'ores et déjà, d’êtrecouronnés de succès.

(NPM: le président de la République, Abdelmadjid Teboune, accueillant le Premier ministre libyen  Fayez El-Seraj, lundi 6 janvier 2020, à Alger).