Au sixième jour de la campagne électorale,les cinq candidats poursuivent leurs meetings dans un climat de tension, privilégiant chacun des centres d'intérêts susceptibles de faire mouche.
Ali Benflis s’estrendu à Médéa pour annoncer qu’il « seraun président rassembleur et non diviseur du peuple algérien ».
Dans le cas où il serait élu, le premier chantier politiquequ’il compte ouvrir sera de recoller les morceaux de la classe politique enréunissant ceux qui sont pour et ceux qui sont contre l’élection présidentielle.
« C’est moi-même qui vais conduire ce dialogue global pour débattre des nouveauxtextes qui serviront d’assise à la nouvelle république, ajoute Benflis, qui estpartisan d’un système semi présidentiel et semi parlementaire pour un partagedu pouvoir entre présidence et APN.
Abdelmadjid Tebboune, dont la campagne n’a pas encore trouvéle bon rythme préfère s’en prendre à ceux qui sont de l’autre côté de la Méditerranée« pour perturber le processus électoral et chercher également à nuire à lastabilité de l’Algérie »
Animant un meeting samedi dans la wilaya de Batna, l’ex premierministre de Bouteflika rappelle que « la démocratie exige un respectmutuel entre les différents avis qu’ils soient pour ou contre la présidentielle »Et de rappeler à ce propos que la minorité doit accepter la majorité qui doitpour sa part respecter, la minorité ».
A Khenchela, ce samedi, il affirme que "Nous travaillons pour une Algérie nouvelle. Je sais parfaitement ce qui s’est passé dans le passé, mais ce passé est mort. Et nous nous devons de réfléchir à l’avenir".
Le pays vit des crises multiples », a-t-il dit, ajoutant que parmi ces dernières : « le conflit des générations ». Le candidat a terminé son discours en promettant de créer des emplois et d’éradiquer définitivement le chômage ».
A chlef, où il marque une halte électorale, Abdelaziz Bélaid,a préféré parler de transport aérien et du calvaire enduré par les algériens quiprennent des vols Air Algérie.
Bélaid a promis de mettre fin au "monopole d’AirAlgérie" en ouvrant le ciel aérien à la concurrence, à travers l’autorisationdes investissements pour le privé, notamment l’achat de petits appareils, pourle trafic domestique.
Bengrina a préféré pour sa part rebondir sur lesdéclarations de l’eurodéputé Raphaël Gluksmann qui avait annoncé que le parlementeuropéen examinera la semaine prochaine la situation politique en Algérie.
« Je me permets de parler au nom du peuple algérien pourdemander aux européens de cesser de s’ingérer dans les affaires internes de l’Algérie,s’ils veulent sauvegarder leurs intérêts dans notre pays ».
L’ex- ministre du tourisme croit pouvoir dire, à ce proposque sa candidature « fait peur à l’Union européenne » qui redouteraitson arrivée à la tête de l’Etat.