La campagne électorale entreaujourd’hui dans sa dernière ligne droite avec cette ultime semaine qui a vuencore les candidats poursuivre leur programme de meetings à traversdifférentes régions du pays, à la rencontre de citoyens.
Abdelkader Bengrina, en meeting dimanche à Biskra, a évoqué l’argent détourné par la « Issaba » (bande) depuis 1990 jusqu’au Hirak du 22 février et s’engageà le récupérer au cas où il serait élu président de la république.
« Dans le cas de monélection je vous promet de rouvrir tous les dossiers de la corruption pourrécupérer l’argent du peuple », a-t-il lancé avec beaucoup d’assurance, ajoutantqu’il connait la procédure pour faire aboutir la démarche.
Par ailleurs Bengrina a fait l’élogede l’ancien président de la République Liamine Zeroual, dont il étaitministre, indiquant à l’assistance qu’il avait, à l’époque, interdit à sesministres de s’exprimer en Conseil des ministres dans la langue de Molière, lesobligeant à parler en arabe, même si lui-même n’avait pas une bonne maîtrisedes règles de la grammaire et la conjugaison de la langue d’El Moutanabi.
L’ex ministre du tourisme a parlé de l’agriculture, particulièrement de l’agriculture dans le sud et lemarché de la datte qu’il promet d’organiser et de labéliser. Et de s’en prendreenfin et à nouveau à la Issaba qui a, selon lui, entravé le développement de l’agricultureen Algérie pour favoriser l’importation des produits extérieurs.
A Ouargla, le candidatAbdelmadjid Tebboune, caressant l’assistance dans le sens du poil, a rappeléque cette wilaya est à l’avant-garde du Hirak en 2013 déjà au moment où desmilliers de jeunes de la wilaya étaient sortis dans la rue pour dénoncer lechômage et la marginalisation.
L’ex premier ministre promet larelance de projets structurants au niveau de cette wilaya et à Hassi Messaoud,parlant d’un grand projet d’hôpital. Il n’a pas non plus écarté la perspectivede transférer les instituts de pétrole qui sont actuellement au nord du paysvers le sud.
Tebboune, pour ne pas être enreste sur le sujet par rapport à ses concurrents, dit être sensible à lasituation de la femme au foyer et des personnes aux besoins spécifiques,promet de revoir leurs pension mensuelles.
Azzedine Mihoubi, pour sa part, aparlé des jeunes, de leurs difficultés d’insertion, promettant lors d’un meetingélectoral à Mascara de revoir le dispositif ANSEJ et surtout de débureaucratiserles investissements des jeunes.
Il revient également sur le casdes femmes au foyer par la création de caisses spécifiques pour prendre encharge leur besoin ainsi que les autres catégories dites à besoins spécifiques.
Parlant politique, l’ex-ministrede la culture a rappelé que le peuple algérien s’est exprimé de façon pacifique lors de ses revendications le 22 février, fascinant le monde par ce mode d’expression.
Pour lui, une bonne partie desrevendications du Hirak sont déjà réalisées et les autres le seront une fois l’électionprésidentielle concrétisée.
Ali Benflis multiplie les clins d’œilà l’institution militaire « qui a accompagné leHirak pour débarrasser le pays de la Issaba », dit-il dans son meetingaujourd’hui à la salle Mbarek El Mili, à Mila.
Benflis fait aussi l’éloge des institutions de l’Etat en expliquant qu’elles renferment en leur sein des hommes braves et sincèresqui soutiennent la Révolution populaire. En parlant de la présidentielle, ilrappelle que c’est bien la seule voie pour sortir le pays de l’impasse politique,admettant que toutes les conditions ne sont pas réunies.
Benflis fait un procès contre l’ancienprésident en soulignant que la présidentielle du 12 décembre mettra « unterme à un Etat sans tête et donnera au pays un président qui va parler aux algériens,s’adressera aux nations, représentera le pays dans les rendez-vousinternationaux, défendra le drapeau national et se recueillera à la mémoire des martyrs de la révolution.
En abordant son programmepolitique, il dira que le peuple sera au cœur de sa politique promettant lacréation d’un million de postes d’emploi dont 450.000 pour les universitaires et550.000 pour les jeunes chômeurs dont il faut prendre en charge la formation.