La campagneélectorale s’est poursuivie lundi pour sa seizième journée, avec des candidatsqui mettent leur énergie dans la bataille pour défendre leurs programmes etsurtout convaincre les algériens d’aller voter le 12 décembre.
AbdelmadjidTebboune, de passage à Sétif a parlé de réformes économiques structurelles poursortir l’Algérie de son addiction aux hydrocarbures qui ne sauraient constituerdésormais le seul moteur de croissance de l’Algérie.
Il s’agit aussià travers ces réformes structurelles de réduire les importations qui sont à l’originedu phénomène de surfacturation qui a permis à des hommes d’affaires véreux de bâtirdes fortunes pharaoniques.
« Je nesuis pas contre les hommes d’affaires, je ne suis pas l’ennemi des investisseurssincères, mais de ceux qui ont trahi leur pays avec des investissements fictifs »,a-t-il déclaré en promettant de placer au cœur de son programme d’action lajeunesse et d’encourager les Start-up.
A Mostaganem,Ali Benflis a défendu bec et ongles son choix de candidater pour la présidentielledu 12 décembre, jugeant qu’elle constitue la voie la moins courte à la sortiede la crise, même si, admet-il, « toutes les conditions ne sont pas réunies ».
Même s’il n’estpas sur la même ligne qu’eux, Ali Benflis courtise les adversaires de laprésidentielle, en promettant de faire du dialogue avec eux la priorité despriorités, dans le cas où les algériens lui accorderaient leur confiance, le12 décembre.
Parlant de ces chantiersprioritaires, il met en avant la mise à plat du système, pour, explique t-il,en finir avec « le pouvoir personnel et la personnalisation du pouvoir ». Dans cette perspective, il promet de revoir à la baisse les prérogatives duprésident en les partageant avec le chef du Gouvernement, qui sera issu de lamajorité, et le parlement.
« Un bon président,fort de la légitimité des urnes est de nature à créer un climat et desconditions de sortie de crise », de l’avis de Benflis qui appelle à uneparticipation massive pour une plus grande légitimité au futur président de laRépublique.
A Khenchla, AbdelazizBelaid dit avoir « confiance dans le peuple algérien et c’est bien cette confiancequi m’a encouragée à me présenter à la présidentielle du 12 décembre »,dit-il, avant d’appeler à l’ « union sacrée autour du processusélectoral qui permettra au peuple algérien de choisir librement son destin ».
Comme Benflis,Bélaid promet d’engager « un dialogue global pour aboutir à un consensuspopulaire », car ajoute-t-il « sans politique propre, sans uneéconomie forte et des investissements réels, le peuple ne pourra pas vivre dansla sérénité, encore moins les jeunes avec leurs rêves.
« Laisserles algériens voter librement, cessez de leur instiller dans la tête des idées empoisonnées »,lance Bélaid dans une pique à l’opposition qui rejette le processus électoral en faveur d’une transition politique préalable.
A Djelfa, AzzedineMihoubi, s’est d’abord défendu de prétendre être le candidat de l’institutionmilitaire, dans une allusion à la direction de campagne de Tebboune, qui a renduun communiqué dans ce sens avant de le supprimer quelques instants après sur sapage Facebook.
Cette mise aupoint étant faite, le chef du RND parle Santé publique dans cette wilayapastorale en reconnaissant qu’elle est « marginalisée » , ajoutantque « le sytème de santé doit être au service du citoyen ». Mihoubi s’engage dans le cas où il serait élu, à faire construire un centre anti-cancer ultramoderne àDjelfa.
Sur un autre plan,Azzedine Mihoubi a consacré une bonne partie de son intervention auxuniversitaires, soulignant qu’il « ont été victimisés et marginalisés parle système en place » et promet par conséquence de les réhabiliter en leuraccordant une plus grande place dans la prise de décisions.
De son côté,Abdelkader Bengrina, a « collé » son discours à l’actualité du jouren parlant du procès de Ouyahia et Sellal aujourd’hui au tribunal, de Sidi Mhamed,le qualifiant d’ « historique dans la vie de la société ».
« Ce procès,nous le devons à la Baraka du Hirak populaire et à ses slogans rassembleurs etnon régionalistes". Ainsi le "prochain président qui sera chargé de la prochaineétape doit se dire à chaque instant qu’il pourrait être poursuivi », faitvaloir le candidat qui croit plus que jamais à ses chances d’être l’heureuxélu, au lendemain du 12 décembre.