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Carnet de campagne : "Forces extraconstitutionnelles", "argent sale", "harragas", "élection transparentes" et autres thématiques…

28-11-2019 15:30  Djamil Mesrer

Ce jeudi, la campagne électoraleest entrée dans son douzième jour avec des candidats qui poursuivent l’animationde leurs meetings dans différents régions du pays, parfois sur fond de tensionpopulaire, vu que l’élection du 12 décembre ne rallie pas tous les suffrages.

Ainsi, Ali Benflis s’est expriméà partir de Mascara pour un nouveau plaidoyer en faveur de la présidentielle quiconstitue selon lui « la voie la plus courte de sortie de crise quetraverse actuellement notre pays ».

Après le plaidoyer, le procèscontre l’ancien régime pour rappeler que « des forces extraconstitutionnellesont fait main basse sur les centres de la décision politique et ont faitallégeance avec l’étranger ».

« N‘était le soulèvementpopulaire du 22 février et son accompagnement par l’institution militaire, larévolution du 22 février aurait avorté », fait valoir la candidat quimultiplie les marques d’égard à l’ANP en ajoutant : « Cette armée immense,direction, officiers et sous –officiers ont fait alliance avec le peuple poursortir l’Algérie de l’impasse ».

L’institution militaire est au coeurdu discours d’Abdelmadjid Tebboune qui depuis la capitale du M’Zab assène que « sansl’Institution militaire et la clairvoyance de sa direction l’Algérie seraitaujourd’hui dans le chaos ».

Le candidat, dans ce qui sembleêtre sa zone de confort revient sur l’argent sale en rebondissant d’une certainefaçon sur l’ouverture des procès en corruption lundi prochain, annoncée par leministre de la Justice.  

« C’est bien l’argent salequi a poussé des jeunes algériens à se suicider en mer. Ce qu’ont fait lescorrompus, il n’a pas été fait même par les plus grands oligarques européens »,dit-il à ce propos.

« Le système de castes enAlgérie n’a rien à voir avec le projet égalitaire porté par la révolutionalgérienne pour laquelle sont morts des millions de martyrs qui étaient pour un Etat démocratique et social et non pas pour que les algériens résident dans desbidonvilles ».

« Mes idées ne sont paspopulistes, ni socialistes, je ne suis non plus contre les hommes d’affaire, auxseules conditions qu’ils travaillent dans le cadre de la loi, qu’ils paientleurs impôts et bâtissent leurs richesse légalement, et non comme l’a fait la Issaba ».

Et Tebboune de conclure enassurant que « 2020 sera l’année du changement nécessaire et si on le faitpas nous-même, il nous sera imposé de l’extérieur », dit-il réaffirmantune nouvelle fois sa défiance à l’égard de la transition ».

Azzedine Mihoubi, de passage àGuelma a centré son discours sur la jeunesse en faisant savoir qu’elle « représente aujourd’hui la principale force de l’Algérie » et annonce à ce propos queson programme électoral contient des mécanismes de passage du témoin à cettejeunesse.

Mihoubi vante aussi les vertus dudialogue politique en cherchant à convaincre que c’est un moyen important pourle règlement de la crise que traverse notre pays, car pour lui « compteruniquement sur la rue ne permettre pas de faire aboutir  toutes les revendications du peuple. Ledialogue est la formule idéale dit-il.

Le patron du RND promet, dans lecas de son élection, la mise en place d’un Conseil supérieur de la jeunesse,dans les 100 jours qui suivront son élection, à l’effet de poser la problématiquede la jeunesse et dessiner une politique à long terme »  

Sur le plan social, le candidat,réitère encore sa promesse d’augmenter les pensions des femmes au foyer et desveuves, soulignant tout de même les difficultés économiques qui attendent l’Algérie.

De son côté Abdelkader Bengrina estimeque « la nouvelle Algérie doit être issue de la volonté populaire réellepour que celui qui gouvernement puisse tirer sa force de cette légitimitéintérieur et non de l’extérieur qui ouvrirait des brèches à des ingérences,comme celle du Parlement européen »

Depuis trois jours, le chef d’ElAdala insiste sur « la régularité et la transparence des élections »,laissant supposer en creux des soupçons de fraude. « Cesélections doivent être libres et transparentes, au bénéfice du pays », martèle-t-il.

 Bengrina s’en est pris à l‘ancienprésident de la République, l’accusant « d’avoir saboté le projet nucléairealgérien au profit d’Israël. « Tout le monde sait que Bouteflika est lepremier à serrer la main de l’ancien premier ministre de l’entité sioniste ».

Au sujet du Parlement européen,le candidat clame que « le peuple algérien n’acceptera pas d’interventionétrangère, car si on accepte il se produira chez nous ce qui s’estproduit en Syrie et en Irak, deux pays menacés aujourd’hui dans leursouveraineté et leur unité territoriale ».



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