Au neuvième jour de la campagne électorale, les candidats ontpoursuivi leur marathon, à travers différentes villes du pays pour marteler leurmessage et expliquer aux algériens que la voie électorale constitue le moindremal pour l’Algérie.
A Oran, Ali Benflis a expliqué devant une assistance clairsemée,selon les images relayées par les réseaux sociaux, que « l’Algérie se trouvedevant deux choix et non trois : rester les bras ballants ou sortir sur le terrainen faisant des sacrifices, en prenant des risques pour sauver le pays et c’estce choix que j’ai fait personnellement ».
Parlant de la situation politique, Benflis explique que « l’Algériesouffre avant tout d’une crise de légitimité du pouvoir et des instituions »,d’où son plan de remise à plat du système s’il venait à être élu, à travers desélections régulières et propres pour une libre expression de la volontépopulaire ».
C’est à la même ville d’Oran qu’Abdelmadjid Tebboune s’est renduaujourd’hui pour réitérer ses promesses dans le cas « où les algériens meferaient l’honneur de me porter à la tête du pays » et de s’engager aussià placer « les jeunes dans les postes de responsabilité, car ilsconstituent la majorité, en attendant de leur transmettre le flambeau dupouvoir ».
Le candidat indépendant a eu des mots gentils à l’égard de AbdelkaderBensalah et Ahmed Gaid Salah pour « leurs efforts en cette période quetraverse l’Algérie ». Tebboune a au moins ce mérité de ne pas faire dans ledéni de réalité en admettant qu’il y a des algériens qui sont contre la présidentielle.
« Il y a des algériens qui sortent dans la rue pour réclamerdes réformes, ils sont des algériens, ils ont le droit d’’exprimer leurpoint de vue ; en revanche la minorité doit respecter le point de vue dela majorité », ajoute t-il en réitérant encore sa promesse de supprimerles impôts pour les travailleurs à revenu modestes.
Évoquant les usines de montages de véhicules, notamment Renaud et Peugeot, le candidat considère que l’Algérie ne doit pas se suffire de montage et doit aller vers la construction. Sur ce sujet, il dit avoir des surprises concernant ce segment de la voiture en Algérie. Sans toutefois donner plus de précisions.En début de cette deuxième semaine de la campagnepour l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, le président du mouvement‘’el bina’’, Abdelkader Bengrina, sans doute le plus fantasque des cinqcandidats, aura franchi le rubicon, en allant au charbon en pleine rue.
Une première qui dénote une stratégie offensive nouvelle despostulants à la magistrature suprême du pays, cantonnés jusque-là dans desespaces publics fermés et sous bonne garde.
Les images d’Ennahar TV, ont montré, lundi, ‘’la promenade’’ deBengrina dans une rue de Lakhdaria, à Bouira, s’efforçant de dialoguer avec unjeune qui le harcelait de remontrances, alors qu’en arrière- plan une foulenombreuse scandait les habituels slogans pur jus du Hirak.
Caprice de calendrier, Azzedine Mihoubi s’estretrouvé lui aussi à Oran en ce neuvième jour de campagne en choisissant deplacer son action sur le registre du social.
Cela en se rendant dans un centre de l’enfanceabandonnée pour dit-il « attirer l’attention de la société sur cettefrange délaissée et marginalisée qui a besoin d’une prise en charge ».
Dans le même ordre d’idée, l’ex ministre de laculture a parlé des veuves et des enfants abandonnés, en promettant de revoir àla hausse leur pension mensuelle qui est de 3.000 DA pour les femmes et de 120dinars pour les enfants.
Azzedine Mihoubi a évoqué aussi la violence contreles femmes, les différents formes de harcèlement qu’elle subissent, s'engageantà promouvoir des lois dissuasives pour les protéger.