Les cinq candidats à laprésidentielle du 12 décembre prochainont signé ce samedi matin une « Charte d’éthique » , sorte de préalable avantl’entame de la compagne électorale qui doit démarrer demain dimanche pour leface -à face avec le peuple algérien.
Les postulants la magistrature suprême ont trois semainespour sillonner l’immense territoire algérien et convaincre les citoyens de l’opportunitéde cette élection présidentielle dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle est loin de faire consensus.
Il s’agit donc avanttout pour les cinq et avant même de « vendre » leur programmes politiques, de convaincre les algériens que la présidentielle du 12 décembre est bien « la voie la pluscourte et la moins coûteuse quipermettra aux pays, en situation de transition depuis la démission forcée de l’exprésident de la République, de revenir àla légitimité constitutionnelle. »
« Cette élection ne se tient pas dans des conditions idéales, je le sais, mais jeconsidère qu’ellereprésente la voie la plus courte et la moins risquée pour sortir l’Algérie del’impasse politique provoquée par l’ancien régime. Je vais entamer ma campagne électorale avec détermination et conviction pour rencontrer lesalgériens, pour débattre avec eux, y compris les adversaires de laprésidentielle et le dernier mot reviendra aux algériens », expliquait AliBenflis mercredi lors d’un forum médiatique où il présentait son « programmed’urgence pour l’Algérie » devant des experts.
Abdelmadjid Tebboune, n’ignore pas lui aussi « le climat particulier » dans lequel sedéroule le processus électoral », mais justifie sa candidature par savolonté de « remettre l’Algérie sur des bons rails », accusantimplicitement l’ancienrégime de Bouteflika, d’avoir « dévié du projet national nombriliste »
« Il y a des algériens qui sont contre cette élection, mais jesais que la majorité sont pour cette élection qui va sortir le pays de l’impassepolitique », crois pouvoir dire Tebboune qui mise sur « la prise de consciencede citoyens quant aux défis internes et externe qui guettentl’Algérie », .
Même le président de l’Autorité électorale, Mohamed Charfi quiincarne la garantie de régularité et de transparence du vote du 12décembre reste tout de même très réaliste en reconnaissant le 13 novembre qu’il« y a des citoyens qui disent + non+à l’élection ; il y a descitoyens qui disent +oui+et qui sont de plus en lus nombreux, le dernier motrevient au peuple algérien souverain »
« Chaque citoyen est libre d’exprimer son point de vue, maisdans le respect de la liberté de l’Algérien qui ne partage pas son avis »,ajoute encore Mohamed Charfi qui promet que l’Autorité électorale « vaoffrir toutes les conditions de façon que le vote soit digne de confiance età la hauteur du défi que représente cette élection »
Quand bien même le rejet de ces élections constitue le moteur du mouvement populaire, lescinq candidats se revendiquent tous de cette dynamique de contestation,promettant même , dans le cas de leur élection, de « concrétiser lesrevendications, exprimées par la rue.
Le Hirak qui, malgré un blackout médiatique continuede drainer les masses, comme on a pu le constater encore ce vendredi, 39émejournée de mobilisation où plusieurs wilayas, en dépit de la mauvaise météo, ontmarché pour rejeter encore les électionsdu 12 décembre.
Il reste juste à souhaiter que la campagne électorale puisse de se dérouler dans la sérénité et le calme, comme l’avait d’ailleurs promis à plusieursreprises le chef d’Etat-major, Ahmed Gaid Salah , lots de ses interventionsmédiatiques hebdomadaires.
Et qu’elle accouche du meilleur pour l’Algérie !