La campagne électoralepour les élections présidentielles du 12 décembre 2019, s’ouvre, officiellement,le dimanche 17 novembre courant. Soit dans 10 jours.
Elle s’annoncesous des auspices très incertains au vu de la pression du mouvement populairequi n’a de cesse de réitérer son rejet catégorique de cette échéance, via lesmarches estudiantines du mardi, celles du hirak les vendredis ou plus globalement,à travers les réseaux sociaux.
Enparallèle, les tenants du pouvoir affichent une certaine sérénité, avérée ou defaçade, soit- elle et n’entendent pas démordre quant à atteindre l’objectif d’organiserla Présidentielle. Leur porte-voix attitré, le Général de corps d’Armée etVice-ministre de la défense, Ahmed Gaïd Salah, multiplie les messages àprofusion, dans ce sens.
Cela, d’autantque la maitrise, couronnée de succès, par exemple, du mouvement de frondeobservé par le corps des magistrats, traduit par une grève inédite de près de10 jours, n’aura pas manqué de booster leur démarche.
Mais ilreste que, techniquement, la campagne électorale constitue une problématiqueréelle. L’éconduction de l’un des cinq candidats, officiellement reconnus par l’ANIE,jusque- là, par des citoyens la semaine passée sur un espace public, est venuprévenir des difficultés annoncées pour les Tebboune, Benflis, Belaïd et autresMihoubi et Bengrina, de mener campagne suivant les standards qui prévalaientdans le passé, notamment les rencontres de proximité.
Des spectresqui menacent de confiner un tel événement d’importance au vase clos ; c’est-à-direpar voies médiatiques ou en meetings fermés, sous bonne garde.
Cela n’empêchepourtant pas certains candidats d’amorcer quelques velléités, tendant à tâterle terrain et prendre le pouls de la rue avant l’heure.
L’on apprendainsi qu’un candidat ‘’bien placé sur les starting- blocks’’ a dépêché, en catimini danscertaines communes d’Alger, ses émissaires auprès de citoyens détenteurs d’espacesprivés aux fins de garantir le bon déploiement de ses affiches et prospectus decampagne.
En tout étatde cause, il reste évident que l’hostilité ambiante prévaut toujours. Que cesoit sous la forme d’animosité pure et dure ou d’inénarrables railleries populaires.