Le débat sur leprojet de loi de finance 2020 a mis, à nouveau, en lumière l’état critique desfinances de la caisse nationale des retraites, selon le constat glaçant duministre des finances qui parle d’un déficit pouvant atteindre les 800 milliards dedinars en 2021.
Lors de ses réponses auxquestions des députés, Mohamed Loukal a évoqué sans détours la maitrise difficiledu déficit enregistré au niveau la CNR qui connait "un déséquilibrestructurel aigu" depuis 2014 s'élevant à 600 milliards Da en 2018.
Avecl'absence de réserves à court terme et la non application de réformes à moyenet à long termes, ce déficit pourrait atteindre les 800 milliards Da en 2021 etse creusera avec une moyenne annuelle de 2,5% voire 3% tout au long de laprochaine décennie, a-t-il averti
"Iln'est plus possible de compter sur le concours du budget de l'Etat pour couvrirce déficit de manière entière et permanente", a-t-il soutenu, rappelantque le financement non conventionnel a servi au traitement de la dette de laCNR à hauteur de 500 mds de Da.
Lasituation économique du pays "explique relativement l'état dans lequel setrouve la CNR", a expliqué M. Loukal, précisant que le facteur déterminantpermettant de traiter le déficit financier de la CNR de façon durable résidedans l'amélioration de la croissance économique qui favorise l'offre de postesd'emploi pour hisser le nombre de participants à la Caisse.
L’alertelancée jeudi par le ministre des finances survient à un moment où les syndicatsréclament une augmentation, estimant qu’une large proportion des retraités,vivent non plus sous le seuil de pauvreté, mais en situation de « mortsociale », selon l’expression choc d‘un député.