On ledisait, il y a peu : entre le ministre de la Jeunesse et des sports, El HadiOuld Ali et le président du Comité Olympique Algérien en fin de mandat,Mustapha Berraf, un bras de fer prend forme autour du renouvellement de lacandidature de ce dernier.
Dans unecertaine mesure, il n’est pas sans rappeler celui qui a fait le lit aufeuilleton de la FAF, précédemment.
Comme pointde départ, Ould Ali qui reste le porte-voix des pouvoirs publics, avait lancéun message qui se voulait sans cesse appel, à l’issue de la déroute de l’équipenationale de football à la CAN 2017 en janvier.
«Celui quiéchoue, doit partir» a réitéré, sentencieux le ministre.
Pour ne pasl’avoir capté 5/5, Raouraoua a dû contraindre le MJS à des manœuvresmultiformes, couronnées de succès à l’arrivée, puisque l’ex président de la FAFest sorti sur la pointe des pieds.
A priori, unscénario identique semble se dérouler à présent que l’échéance-COA est arrivée.
A la veillede l’Assemble Générale ordinaire, tenue samedi dernier, Ould Ali a commeprévenu Berraf en évoquant publiquement ‘’des dépassements dans les budgets’’de l’Instance olympique, notamment ceux inhérents au JO 2016 de Rio de Janeiro.
Lettre morte? A l’issue de son AGO, Mustapha Berraf a, implicitement, balayé d’un revers dela main les allusions à peine voilées du ministre et mieux, opte pour le défien déclarant postuler à sa propre succession.
La réponsedu ministre est venue, mardi, quand ce dernier a affirmé que les rapports moralet financier du COA, reçus il y a deux mois, faisaient ressortir de gravesanomalies.
En effet, lepatron du MJS a clairement soutenu qu’une première évaluation de ces bilans arévélé que «certains fonds ont été utilisés à d'autres fins», soulignant queles accusations, lâchées, faut-il le rappeler, en pleins JO et à leur issue etémanant de sportifs de haut à l’instar de Taoufik Makhloufi, étaient «fondéeset confirment les faits enregistrés dans certains disciplines sportives tellesque l'athlétisme, la boxe, le judo et la natation».
Soit un chefd’accusation en règle !
D’évidencele ministre, qui a rappelé que son département a octroyé 31 milliards DA pourla préparation des athlètes et leur soutien logistique, prend le soin de niertoute velléité de ‘régler des comptes’’, préférant mettre en avant le souciveiller au contrôle du respect des lois et des règlements par les institutionssportives.
Tout commeil réfute l’existence d’un bras de fer avec le COA.Pourtant, etau-delà de la sémantique et discours de chaque partie, il apparait clairementque le torchon brûle déjà.
D’ici le 27mai, date prévue pour l'Assemblée générale élective du COA, le feu aurasûrement le temps de prendre.