Et si le présidentTebboune disposait véritablement d’un ''plan'' pour récupérer l’argent et les biens mal acquis pard’anciens hauts responsables algériens communément appelés la «Issaba» ?
Pour invraisemblablequ’elle puisse paraître, cette éventualité n’en est pas moins de l’ordre dupossible.
C’est du moins ce quesuggère un article du magazine Le Point, qui dans sa dernière édition à faitétat d’une demande officielle de l’Algérie d’une entraide judiciaire à laFrance afin de recenser le patrimoine exact d’une «dizaine de ressortissantsalgériens».
Bien que l’hebdomadairefrançais n’ait pas révélé l’identité de ces hauts responsables et hommesd’affaires qui se sont sucrés sur le dosdu peuple, il précise néanmoins que les renseignements demandés par lesautorités algériennes ne se limitent pas uniquement à des fais d’ordre«fiscal».
Selon Le Point, pas moinsd’une centaine de personnalités de l’ancien régime de Bouteflika sont cibléespar ces enquêtes déclenchées à partir d’Alger.
Du coup, la Francepourrait bien remettre à l’Algérie le fichier de ces «barons» algériens qui ontusé et abusé de leurs fonctions pour s’offrir des pieds à terre sur Paris etdes comptes bancaires bien fournis pour assurer leurs arrières une fois éjectés desresponsabilités.
II faut savoir,rappelle Le Point, que les deux pays ontsigné en 2016 une convention bilatérale d’entraide judiciaire en matière pénaleparaphée, ironie du sort, par Tayeb Louh, ministre de la justice et Garde dessceaux à l’époque et aujourd’hui entaule pour des accusations de corruption !
Cet accord prévoitnotamment l’autorisation des auditions par visioconférence, le partage desavoirs criminels confisqués, ou encore l’échange d’extraits de casiersjudiciaires par voie électronique, mais également des règles de protection desdonnées personnelles compatibles avec les engagements européens de la France.
Le magazine françaissouligne également qu’Alger et Paris ont signé une nouvelle convention parl’intermédiaire de l’ex-ministre de la justice, Tayeb Louh, et son homologuefrançaise Nicole Belloubet.
Celle-ci comporte,selon le journal Le Monde, précise LePoint, «de nouvelles dispositions et d’autres modernisées concernant laprotection au cours de l’enquête des données à caractère personnel, lesdemandes d’arrestation provisoires et le transit de personnes extradées versl’un des deux pays via le territoire de l’autre, ont expliqué les deuxministres».
Mieux encore, par cetteconvention lit-on, «les deux pays s’engagent à se « livrer réciproquement (…)les personnes poursuivies ou condamnées par leurs autorités judiciairescompétentes » pour certaines infractions, comme l’avait indiquait à l’époqueTayeb Louh, cité par la même source.
De fait, et à lalumière de ces engagement juridiques, Paris ne devrait pas se dérober de sondevoir juridique, moral et politique de fournir la liste de ces anciens hautsresponsables ayant pillé leur pays.
Sans doute que d’autresdemandes de même nature seront faites aux autres pays européens et arabes aveclesquelles l’Algérie est liées par des conventions d’entraides judicaires.